samedi, mai 17

Opérations mixtes FARDC-UPDF : « Aucune offensive n’a été lancée contre les ADF » (Société civile du Nord-Kivu)

Dix jours depuis le lancement des opérations conjointes FARDC-UPDF dans les territoires du Nord-Kivu et de l’Ituri, la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu s’inquiète de la dégradation de la situation sécuritaire dans ces territoires qui connaissent pourtant la présence des troupes congolaises, ougandaises et celles de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO).

Dans une communication datée du mercredi 08 décembre et relayée sur les réseaux sociaux, le vice-président de la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu, dit avoir constaté avec regret que depuis les frappes aériennes du 30 novembre dernier, aucune offensive n’a été lancée contre les ADF.
Et en conséquence, l’état sécuritaire se dégrade de plus en plus dans plusieurs contrées de l’espace Beni-Lubero.

Edgard Mateso cite, à titre illustratif, l’enlèvement, la nuit dernière dans le quartier Mukulya, en ville de Beni du médecin Fabrice Kasirikani, l’attaque de la commune de Mangina, vers 15h30 du mercredi 08 décembre par des hommes armés ayant fait une dizaine des morts, l’attaque du sous commissariat de la police de Butungera, chef-lieu de la chefferie des Bashu, l’incendie dans la même chefferie à Malio de 4 vérandas coutumières et l’embuscade tendue à un convoi de la MONUSCO, l’après-midi de mercredi 08 décembre à Ngongolo-Kanyambi dans le territoire de Lubero.

Le fait qu’au lieu de lancer des offensives contre les rebelles, les deux forces armées ont lancé officiellement mercredi les travaux de réhabilitation du tronçon routier reliant Mbau à Kamango, n’enchante pas la société civile provinciale du Nord-Kivu qui dit continuer à observer que les contrées sous contrôle des FARDC sont les plus attaquées par des assaillants.

Elle pense cependant que cette recrudescence de l’insécurité est favorisée par la présence dans la région des militaires issus de différentes rebellions qui ont été appuyées par le Rwanda.

À cet effet, le vice-président de la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu déplore que la population du Nord-Kivu sera toujours sacrifiée, tant que ces militaires ne seront pas relevés du Nord-Kivu.

Serge Mulimani

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