Le gouverneur de la province du Sud-Kivu, Jean-Jacques Purusi a, à travers un arrêté, suspendu l’exploitation des minerais sur toute l’étendue de la province à partir du vendredi 19 juillet 2024. Cette mesure concerne tant les sociétés que les coopératives minières, et celles-ci ont seulement 72 heures pour quitter les sites d’exploitation.
Le gouverneur Purusi justifie cette décision par la nécessité de revoir en profondeur le secteur minier au Sud-Kivu, afin de garantir une exploitation plus responsable et durable des ressources naturelles. Cette suspension vise à permettre une évaluation approfondie des impacts environnementaux, sociaux et économiques de l’activité minière dans la région.
L’arrêté a été annoncé à la Radiotélévision nationale Congolaise (RTNC), station de Bukavu, assurant ainsi une large diffusion de cette décision auprès de la population locale. Il est important de noter que toutes les sociétés minières, qu’elles soient de fait ou de droit, sont concernées par cette mesure. Ainsi, l’ensemble du secteur minier au Sud-Kivu est contraint de suspendre ses activités d’extraction.
En plus de cette suspension de l’exploitation minière, le gouverneur Purusi a également suspendu tous les contrats de partenariat public-privé signés entre le gouvernement provincial et les tiers, et ce jusqu’à nouvel ordre. Cette décision témoigne d’une volonté de renégocier ces accords pour garantir une meilleure répartition des bénéfices issus de l’exploitation minière, tout en plaçant le développement durable de la province au cœur des préoccupations.
Les autorités locales ont pris ce virage radical pour faire face aux défis majeurs qui se posent au secteur minier du Sud-Kivu. En effet, malgré l’abondance de ressources naturelles dans la région, la population locale ne bénéficie pas équitablement des retombées économiques de cette exploitation. De plus, l’environnement est souvent négligé, ce qui entraîne des conséquences dommageables pour les écosystèmes locaux.
Cette suspension de l’exploitation minière est donc une première étape vers une réforme en profondeur du secteur au Sud-Kivu. Les autorités devront mettre en place des mesures strictes et efficaces pour réguler cette activité et éviter les abus.
Pascal Nduyiri