vendredi, avril 26

RDC : “L’insécurité dans l’Est est devenue un mode de vie de la population qui développe désormais l’auto-prise en charge, n’est-elle pas une situation de non-Etat ?”, s’interroge Jonas Kasimba

La partie Est de la République Démocratique du Congo traverse depuis des années une situation sécuritaire déplorable caractérisée par des massacres des civils, viols, pillages des biens de la population, incendies des maisons et véhicules, ce qui touche l’économie de la cette partie du pays. A dépit des efforts de la population dans l’auto-prise en charge, l’insécurité est devenue un mode de vie normale pense le politologue Jonas Kasimba.

La souffrance de la population est plus vécue dans la province du Nord-Kivu et celle de l’Ituri où à part les groupes armés locaux qui insécurisent certaines zones, les combattants de l’Allied Democratic Forces (ADF) et les miliciens de la Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO) tuent en masse des habitants dans plusieurs territoires notamment Beni, Irumu, Mambasa et Djugu.

La semaine en cours, les tueries des civils ont été notifiées en territoire d’Irumu, province de l’Ituri où à part des maisons incendiées, les terroristes ADF ont massacré plus de 40 civils. Et en province du Nord-Kivu, la prison de Kakwangura se trouvant au centre de la ville de Butembo a été attaquée, la nuit du mardi au mercredi 10 août 2022.

Au cours de cette attaque que l’armée Congolaise à travers son porte-parole des opérations Sokola1 grand Nord, le capitaine Antony Mualushayi, attribue aux terroristes ADF, les FARDC affirment que deux policiers qui tenaient la garde ont été tués et plusieurs détenus emportés par les assaillants. Toutefois, l’armée Congolaise dit avoir neutralisé quelques ADF lors de cette attaque de la prison de Kakwangura.

Ce tableau sécuritaire jugé sombre par certains notables de deux provinces précitées pousse le politologue Jonas Kasimba de s’interroger sur la vie quotidienne des populations depuis 22 ans.

Dans ses analyses, ce fils du Nord-Kivu et notable de la région a déclaré ce qui suit sur son compte Twitter mercredi 10 août 2022 : “Nous arrivons au bout du tunnel et l’ennemi nous amène jusqu’au mur”.

Et d’ajouter : “Butembo va petit à petit vers l’insécurité, viol, massacres, guillotine…, font désormais partie de la vie de la population depuis 22 ans”.

Peut-on parler d’une situation de non Etat ?, S’interroge Jonas Kasimba car d’après lui, l’Etat, les communautés régionales et internationales ne pigent.

Pour rappel, le politologue Jonas Kasimba est l’un des fils de la partie orientale de la RD Congo qui suivent de très près l’évolution de la situation sécuritaire dans cette contrée du pays. Il est aussi visible dans des grands salons politiques à Kinshasa à la recherche de la paix durable.

Bienvenu Katava

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