jeudi, avril 24

Nord-Kivu : 9 personnes périssent dans une nouvelle attaque armée à Rutshuru

Au moins neuf (9) personnes ont été tuées dans une nouvelle attaque attribuée aux combattants du Mouvement du 23 Mars (M23), dans le territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo.

Les faits ont eu lieu, très tôt le matin du dimanche 6 août 2023, dans la chefferie de Bwito. Cette violence armée a été signalée précisément au village Marangara, dans le groupement Tongo, à près de quatre-vingt (80) kilomètres, au Nord de la ville de Goma.

Parmi les victimes, l’on signale des femmes et des enfants. Après le passage des assaillants, plusieurs corps ont été découverts sans vie, au côté de trois (3) personnes blessées, dépêchées aux soins appropriés.

Les éléments de la coalition RDF/M23 sont soupçonnés d’avoir commis cet acte ignoble, selon plusieurs sources dans la zone. Su place, des biens ont été pillés et incendiés dans des des maisons d’habitation et de commerce.

« Neuf (9) corps ont été retrouvés sans vie aujourd’hui matin, plusieurs maisons incendiées, plusieurs biens de valeur et bêtes volés. Nous signalons que plusieurs kiosques et boutiques ont été pillés et vandalisés. Nous déplorons, vu que Bwito Sud, dans le groupement Tongo, Bambo, Bishusha et Gihondo, les massacres de populations civiles sont toujours signalés chaque jour, sous l’œil impuissant de militaires de l’EAC. Ces soldats ne nous aident à rien, nous voudrions voir leur remplacement avec ceux de la SADEC. Du coup, nous voulons voir la montée en puissance de nos FARDC pour rassurer le retour de la paix sur toute l’étendue de zones sous occupation« , a déclaré Aimé Mbusa Mukanda, l’un des notables de Rutshuru.

De l’autre côté, le collectif des victimes de l’agression rwandaise RDF/M23 a, dans un communiqué rendu public, condamné cette nouvelle tuerie de civils. Cette structure demande au Gouvernement congolais de lancer des opérations militaires contre le M23.

Depuis quelques mois, la chefferie de Bwito fait face à des cas de massacres ciblés contre la population et dont les combattants du M23 et leurs alliés du Rwanda sont accusés d’en être auteurs. Les activistes des droits humains œuvrant dans cette partie de la province du Nord-Kivu appellent à une « enquête indépendante quant à ce« .

Jocel Biryeka, depuis Goma

Partager

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *