Des députés, élus de Beni et Butembo ont échangé sans tabou avec plusieurs couches sociales, mercredi 21 avril 2021, en ville de Beni, province du Nord-Kivu, dans l’Est de la RD Congo.
Au cœur des échanges, la situation socio-sécuritaire qui prévaut dans la région, dont la recrudescence de tueries des civils par des combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) ou Forces Démocratiques Alliées et les manifestations exigeant le départ de la Mission de l’Organisation pour la Stabilisation au Congo (MONUSCO), une option que les participants voulaient que les députés s’approprient.
Aussi, il a été question d’échanger autour de la perception des uns et des autres à propos du mandat de MONUSCO.
Sous une modération de l’honorable Paul Vahumawa, les élus poussés à la faute, se sont sauvés du piège leur tendu par les manifestants au point que le feu a été allumé près du lieu de l’entretien. En effet, les militants du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) ont demandé aux députés de signer la pétition exigeant le départ de la Mission onusienne. Cette demande a été rejetée par les élus du peuple.
Il sied de noter que le premier jour de dialogue a eu lieu dans la salle Centre d’Accueil Protestant (CAP)/Beni en commune de Mulekera, une partie qui héberge les sièges de tous les groupes dits de pressions et mouvements citoyens de la ville de Beni.
Les députés ont accordé des entrevues à plusieurs couches, notamment les différents groupes de pression et mouvements citoyens, le Parlement d’enfants, le Parlement des jeunes, les élèves ainsi que les motards. Les participants disent avoir tout dit aux députés en rapport avec la situation vécue ces dernier temps dans la région de Beni.
Ces parlementaires dont KIRO TSONGO Grégoire, KASEREKA KIZERBO WATHEVWA, PAUL MUHINDO VAHUMAWA, BAITSURA MUSOWA, TEMBOS YOTAMA ont promis canaliser les désidératas de la population à l’Assemblée nationale. Ils ont également affirmé que la question de l’insécurité à Beni reste leur préoccupation majeure.
En rapport avec les manifestations populaires, ces élus du peuple, qui reconnaissent le droit de manifester à chaque citoyen, ont appelé la population à la prudence et à ne pas tomber dans le piège de l’ennemi. Selon ces derniers, les personnes des mauvaise foi peuvent profiter de ces actions, pourtant légales, afin de perturber la quiétude de la population ou attaquer la ville.
Rédaction