samedi, avril 20

Ituri : un chef de chefferie menace de prendre les armes si l’Etat congolais ne sécurise pas les civils

Un ultimatum d’un mois vient d’être donné au gouvernement congolais pour mettre fin au génocide du peuple Iturien, victime des atrocités des milices CODECO et FPIC ou chini ya Kilima.

Cet ultimatum a été lancé ce samedi 24 avril 2021 par un grand notable Hema lors de la cérémonie funéraire de 9 sujets de cette communauté sauvagement abbatus le mardi 20 avril dernier par la coalition CODECO bon-temple et FPIC appelée Chini ya Kilima.

Selon le chef de la chefferie de Bahema Banywagi, Mandro Panga Kahwa, si le gouvernement congolais n’arrive pas à mettre fin à ce génocide, le pire caractérisé par la prise d’armes par les peuples victimes s’annonce en Ituri car pour lui, le silence du gouvernement congolais face ces tueries prouve sa véritable complicité.

« CODECO et Chini ya kilima trouvent les armes et les tenues où? C’est parce que le gouvernement connaît tout ce qui se passe et serait même complice. Même si l’État n’arrive pas à dire certaines vérités, nous chefs sommes fatigués de comptabiliser les morts. Trop c’est trop, nous donnons un mois au gouvernement congolais de mettre fin aux tueries de la population en Ituri faute de quoi, nous allons prendre les armes pour nous sécuriser nous-mêmes car nous n’avons pas peur de la prison », a déclaré haut et fort ce chef coutumier de la communauté Hema.

Le même point de vue est partagé par Vicky Ngona, porte-parole des communautés victimes des atrocités de ces milices réunies au sein de la structure G5-A, qui précise que, si le gouvernement congolais est dépassé qu’il démissionne et le peuple sera lui-même gouvernant et gouverné.

Le ministre provincial de l’Ituri en charge de l’intérieur et sécurité qui a représenté l’État congolais dans cette cérémonie funéraire a rassuré à la population que, le gouvernement ne pourra plus tolérer de voir cette situation s’aggraver.

Kawa Ngoy Érick

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