
Deux (02) responsables, hauts gradés des Forces Armées de la République Démocratique du Congo ont été arrêtés et mis en détention dimanche 3 août 2023 à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
C’est ce qui est ressorti des premières audiences organisées par la délégation interministérielle venue de Kinshasa, pour s’enquérir du carnage ayant causé la mort de plus de 40 personnes, mercredi 30 août dans une manifestation organisée par les adeptes de l’église La foi Naturelle Judaïque Messianique vers les Nations, dans cette ville touristique. Quelques heures après son arrivée, la délégation s’est rendue sur le lieu du drame.
Le Ministre de la défense nationale et anciens combattants, le ministre de l’intérieur, le Ministre de la justice, le Ministre des droits humains et l’Auditeur Général des FARDC ont d’abord fait les constats, avant d’auditionner les reponsables de l’armée et de la police de la ville de Goma. À l’issu de ces audiences, le commandant de la Garde Républicaine et le commandant du 19 ème régiment ont été arrêtés et mis en détention.
Faisant part de cette délégation, Peter Kazadi, Ministre de l’intérieur et de sécurité s’est dit confiant que la justice sera faite quant à ce.
« Sur instructions du commandant suprême, quelques reponsables militaires ont été immédiatement déférés à l’auditorat militaire. Il s’agit du commandant de la brigade de la garde républicaine et le commandant régiment. Ils sont placés en détention et un procès sera organisé dans les heures qui viennent, pour que les responsabilités soient établies. Nous demandons à la population de rester calme et de faire confiance à notre justice qui va bientôt se prononcer« , a-t-il déclaré devant la presse.
Cependant, il est demandé à chaque famille qui aura constaté la disparition de l’un des membres de le signaler auprès de l’auditeur supérieur.
Certains activistes des droits humains œuvrant dans la ville de Goma émettent le vœu de voir cette délégation élargir le champ d’action d’écoute.
Ces derniers vont plus loin en plaidant pour le tribunal international afin que les auteurs de ce carnage répondent de leurs actes.
Notons que cette délégation interministérielle a poursuivi sa mission lundi 4 août dans le chef-lieu de la province du Nord-Kivu, avec des audiences, en attendant des conclusions y réfferentes.
Jocel Biryeka, depuis Goma