Dans un contexte politique déjà tendu, la récente déclaration d’Augustin Kabuya, secrétaire général contesté du parti présidentiel Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), suscite de vives inquiétudes. A. Kabuya a affirmé que la Constitution actuelle, qu’il qualifie de « malédiction », nécessiterait des révisions pour préserver l’unité Africaine, insinuant ainsi que des concessions territoriales au Rwanda seraient inévitables. Ce discours, loin d’être anodin, soulève des questions fondamentales sur l’avenir démocratique de la République Démocratique du Congo (RDC).
Un discours dangereux pour l’unité nationale?
Les propos d’Augustin Kabuya, qui semblent s’inscrire dans une stratégie de désinformation orchestrée par le président Félix Tshisekedi et son entourage, sont perçus comme une attaque frontale contre les principes démocratiques, estime Claudel Lubaya.
En qualifiant les opposants à ses idées de « soutiens du Rwanda », Kabuya ne fait pas qu’attaquer des individus ; il fragilise le tissu même de la société congolaise. Cette rhétorique d’intolérance politique alimente un climat de peur et d’insécurité, où toute voix discordante est immédiatement criminalisée, a fait savoir Claudel Lubaya sur son compte X.
Le droit à l’opposition est un principe fondamental inscrit dans les instruments juridiques nationaux et internationaux.
Il est difficile d’ignorer le lien étroit qui unit Félix Tshisekedi et Augustin Kabuya dans ce projet controversé. Tandis que F. Tshisekedi manœuvre en coulisses, Kabuya se positionne comme le porte-parole de cette initiative douteuse. Ensemble, ils forment un tandem inquiétant qui pourrait mettre en péril les acquis démocratiques durement obtenus par le peuple Congolais, renchérit-il.
« L’invocation constante du Rwanda par les dirigeants Congolais pour justifier leur incapacité à gouverner efficacement devient un mantra dangereux. Cette stratégie leur permet non seulement de détourner l’attention des véritables problèmes internes mais aussi d’utiliser le voisin comme bouc émissaire pour toutes les critiques émanant de l’opposition. Dans ce contexte, toute opinion divergente est rapidement étiquetée comme une trahison ou un soutien au Rwanda », poursuit-il.
La situation politique actuelle en RDC appelle à une vigilance accrue de la part des citoyens et des acteurs de la société civile. Face à ces discours alarmants qui menacent non seulement l’unité nationale mais aussi les fondements même de la démocratie, il serait essentiel que la population se mobilise pour défendre ses droits et garantir que la voix du peuple soit entendue, constate-t-on.
La rédaction