mardi, janvier 14

RDC : Paul Kagame et son régime de Kigali accusés de commettre des actes criminels contre les Banyamulenge

C’est à travers une lettre du 26 novembre 2024, de l’Union Internationale des Banyamulenge (UIB), une association ayant son siège aux États-Unis d’Amérique, adressée à Monsieur le secrétaire d’État, que les Banyamulenge dénoncent les actes criminels que continue à commettre le Président Rwandais, Paul Kagame et son régime de Kigali en République Démocratique du Congo en général et contre les Banyamulenge en particulier.

Par cette correspondance, les Banyamulenge demandent au Gouvernement américain d’user de son influence sur le Gouvernement Rwandais et particulièrement sur le Président Paul Kagame, afin qu’il cesse les guerres et les crimes qu’il continue à commettre en République Démocratique du Congo, en général, particulièrement contre le Banyamulenge.

Ils rappellent que, depuis 1998, le Régime de Kigali a planifié et exécuté de nombreux actes criminels contre les Banyamulenge. À titre d’illustration : La Propagande de Haine Ethnique, depuis 1998, le Régime de Kigali travaille pour raviver la haine ethnique dans la région. A en croire cette association des Banyamulenge, Paul Kagame, manipule moyennant des sommes d’argent, aussi bien les groupes locaux dits Maï-Maï que les politiciens véreux Congolais pour intoxiquer l’opinion publique Congolaise.

« En février 1998, dans le camp militaire dit SAIO, situé dans la ville de Bukavu au Sud-Kivu, les officiers militaires Rwandais ont publiquement, lors d’une parade, affirmé que les Banyamulenge n’étaient pas des Congolais. Cela a provoqué une révolte des militaires issus de la Communauté Banyamulenge jusqu’à Lemera, en territoire d’Uvira, dans la province du Sud-Kivu. Cette campagne désinformation a été intensifiée par des figures telles que le général James Kabarebe, alors chef des armées Congolaise. Lors du déclenchement de la guerre du RCD-Goma le 02 août 1998, plusieurs Banyamulenge ont été massacrés, bien-sûr avec la complicité du régime de Laurent-Désiré Kabila », ont-ils rappelé.

Destruction des villages Banyamulenge en 2002

Ils rappellent qu’en Février de cette année, l’armée Rwandaise, avec son instrument de guerre, le RCD/Goma, a envoyé des brigades militaires pour détruire les Banyamulenge dans leurs villages. La résistance des jeunes Banyamulenge a contraint les militaires RDF(Rwandese Defense Forces) à se retirer le 28 octobre 2002, sur instruction de la communauté internationale.

Massacres de Gatumba

Ceux-ci précisent que le 13 août 2004, 166 Banyamulenge ont été massacrés et 200 blessés dans le camp des réfugiés de Gatumba au Burundi. La présence des officiers militaires Rwandais à proximité du camp des réfugiés dont le capitaine Kazura, dans les environs du camp, soulève des soupçons majeurs de complicité du régime de Kigali pour saboter la transition qui venait de commencer à Kinshasa.

De la traversée des troupes militaires de l’opposition Rwandaise dite P5 en 2015

Ces Banyamulenge indiquent que, le régime de Kigali, avec une réelle complicité du régime de Kinshasa, a fait traverser dans les plateaux du territoire d’uvira et Fizi les troupes de l’opposition Rwandaise, afin que par la suite le Rwanda trouve le prétexte de détruire les Banyamulenge sous le motif qu’ils soutenaient une opposition armée contre le Rwanda. La traversée a été orchestrée par le chef des renseignements des FARDC, le général Delphin Kahimbi, avec le commandant de la 33ème région militaire située au Sud-Kivu, le général Akili Mundos.

En 2016, avec la même complicité, le régime de Kigali a fait traverser le groupe armé de l’opposition Rwandaise dite Red-TABARA, infiltrant des forces spéciales du Rwanda vers les plateaux. Ce plan a conduit à une alliance entre Red-TABARA et les groupes armés locaux dits Maï-Maï. À eux de dénoncer que les villages Banyamulenge ont été systématiquement détruits, plus de 800 personnes tuées avec atrocité, 400.000 vaches razziées, 390 villages complètement détruits et plusieurs milliers de personnes réfugiées à l’étranger.

De la manipulation et Infiltration

L’Union Internationale des Banyamulenge, confirme que, lorsque Red-TABARA, une rébellion Burundaise mêlée aux forces spéciales du Rwanda, a traversé la région et déclenché la destruction des villages Banyamulenge, une résistance appelée Twirwaneho (Défendons-nous), a émergé parmi les jeunes Banyamulenge dès 2017. En 2021, l’ancien régime de Joseph Kabila, devenu opposant, a envoyé le Colonel Michel Rukunda et le Colonel Charles Sematama pour infiltrer les jeunes d’autodéfense Twirwaneho et servir le régime de Kigali. À ce jour, les colonels Michel Rukunda et Charles Sematama sont sous sanctions de l’Union Européenne (2023/1564 du 28/07/2023) et le département du trésor américain (OFAO, conformément à l’E.O.13413) pour violation des droits humains et recrutement d’enfants soldats. Ils ont assassiné 35 Banyamulenge dans leurs maisons pour avoir exprimé des opinions contraires aux directives du régime de Kigali.

S’exprimant sur le prétexte du M23

Pour les Banyamulenge, depuis le déclenchement de la deuxième version du M23 en 2021, le prétexte avancé est la protection des Tutsi du Nord-Kivu et des Banyamulenge, comme exprimé dans la lettre du gouvernement rwandais du 18 février 2024. Mais la vérité est qu’il s’agit simplement de son système de pillage des ressources minières en République Démocratique du Congo. Il est impossible d’être à la fois bourreau et défenseur. Actuellement, des informations inquiétantes font état d’un massacre imminent visant les déplacés internes Banyamulenge dans les camps de Kahololo, en territoire d’uvira au Sud-Kivu.

Le Rwanda, par l’intermédiaire de ses alliés avérés, dont Red-TABARA, FNL, CNRD-FNL et les groupes armés locaux Maï-Maï, continue ses efforts pour détruire les Banyamulenge dans leur pays, la République Démocratique du Congo. Cette collaboration a été confirmée par les rapports des experts des Nations-Unies.

Selon toujours cette source, ce plan consiste à donner une opportunité aux troupes du Rwanda et du M23 de traverser et de déclancher un autre front d’opération au Sud-kivu, en alliance avec le groupe militaire Twirwaneho. L’Union internationale des Banyamulenge, dénonce fermement ce plan et les actions criminelles du régime de Kigali, et demande au Gouvernement Américain, d’intervenir pour protéger les Banyamulenge.

Luc Lukandjila

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