Dans une audience qui s’est tenue tard dans la nuit de vendredi 27 décembre, le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Matete a rendu un verdict sévère à l’encontre de douze jeunes délinquants, connus sous le nom de « Kuluna ». Ces derniers ont été condamnés à 20 ans de servitude pénale principale pour des actes qualifiés de terrorisme. Cette décision s’inscrit dans le cadre de l’opération « Ndobo » (hameçon), lancée par les autorités pour lutter contre la criminalité urbaine dans la capitale de la République démocratique du Congo.
Le colonel magistrat Mongomba, président du tribunal, a déclaré que les infractions reprochées aux prévenus étaient établies tant sur le plan factuel que juridique. Les accusations portées contre ces jeunes hommes font partie d’une initiative gouvernementale visant à rétablir l’ordre et la sécurité dans les quartiers touchés par la violence et les activités criminelles.
Cependant, tous les prévenus n’ont pas été reconnus coupables. Le tribunal a acquitté trois (03) d’entre eux : Plamedi Maboke, Obed Kibungila et Manzila, déclarant qu’ils n’étaient pas coupables des charges de terrorisme qui pesaient sur eux. Leur acquittement a été accueilli avec soulagement, et ils ont été ordonnés à être libérés immédiatement.
Cette affaire met en avant les efforts continus des autorités Congolaises pour combattre la délinquance juvénile et le terrorisme urbain, qui sont devenus des préoccupations majeures pour la sécurité publique. L’opération « Ndobo » vise non seulement à neutraliser les groupes criminels, mais également à restaurer la confiance des citoyens envers les institutions judiciaires et sécuritaires.
La réaction du public face à cette décision judiciaire est partagée. Certains applaudissent la fermeté avec laquelle le tribunal traite ces affaires, tandis que d’autres expriment des inquiétudes quant aux droits des prévenus et aux conditions dans lesquelles se déroulent ces procès. Cette situation souligne la nécessité d’un équilibre entre sécurité publique et respect des droits humains dans la lutte contre la criminalité en milieu urbain.
Alors que Kinshasa continue de faire face à des défis liés à la sécurité, cette condamnation pourrait servir d’avertissement à ceux qui s’engagent dans des activités criminelles, tout en ouvrant un débat plus large sur les mesures nécessaires pour prévenir la radicalisation et promouvoir une réinsertion réussie des jeunes dans la société.
Pascal Nduyiri