Des parents d’élèves des écoles publiques en République Démocratique du Congo s’inquiètent du sort de leurs enfants qui viennent de passer quatre (04) semaines sans enseignements à la suite du mouvement de grève décrété par des syndicats des enseignants pour réclamer la majoration de leur salaire.
Depuis maintenant cinq ans (5 ans) des Enseignants boycottent la rentrée et ne reprennent les cours que plus tard après des compromis avec les autorités gouvernementales. Cependant, les jours perdus dans le calendrier scolaire ne sont jamais récupérés. Ce qui inquiète plusieurs parents.
« Je peux dire que depuis 5 ans, chaque année les enseignants entrent en grève. Mais jamais les jours perdus n’ont été récupérés par un calendrier spécial. Et là, ce sont nos enfants qui payent le pot cassé. Chaque année, ils montent de classe avec des programmes inachevés », s’est désolée Agnès Mwenge, parent d’élèves à Kasindi
Et de s’exclamer à son tour Jean Paul Balungu, un autre parent : « Finalement, si le gouvernement n’est pas en mesure de prendre en charge l’enseignant, qu’il nous laisse la lassitude de le faire nous-mêmes. C’est l’avenir de nos enfants et du pays entier qui est mis à mal avec des grèves de chaque jour ! ».
Pour sa part, Marie-Jeanne Mupenda, mère de deux (02) enfants tous du niveau primaire, le gouvernement Congolais devrait se saisir de l’affaire des Enseignants et des militaires, deux (02) secteurs qui ont mis le pays en genoux.
« Parfois je me dis que le gouvernement s’affiche de la question des enseignants parce que les enfants de plusieurs membres du gouvernement étudient à l’étranger ou dans des grandes écoles privées du pays. Ils se moquent à cet effet du sort des enfants des citoyens lambda. C’est la même insouciance au sein de l’armée. Voyez que même le pays est devenu moitié. L’enseignement et la défense du pays, sont des secteurs que le gouvernement doit rélever. Si non le pays est en genoux », a-t-elle suggéré.
Malgré une majoration à hauteur de cinquante mille francs Congolais (50 000 FC) et vingt mille francs Congolais (20 000) comme prime de gratuité aux enseignants du primaire, des enseignants Congolais continuent à durcir leur mouvement de grève. La plupart réclament un salaire à hauteur de cinq cents dollars Américains (500$) pour reprendre le chemin de l’école.
Serge Mulimani