Des femmes déplacées vivant dans différents sites de campement en territoire de Nyiragongo, au Nord-Kivu traversent d’énormes difficultés de non-prise en charge sanitaire. C’est l’organe Social pour la protection et l’intégration de la femme, OSPIF en sigle, qui lance cette alerte.
D’après la coordonnatrice de cette organisation humanitaire, plusieurs femmes déplacées ne bénéficient pas de la prise en charge de santé comme il faut de la part de certaines organisations humanitaires qui œuvrent dans le secteur de la santé.
« La prise en charge de femmes reste déplorable. Il y a des femmes enceintes, qui ne bénéficient même pas de la CPN, parce qu’il n’y a pas cette organisation de la prise en charge. Plusieurs d’ailleurs, accouchent dans leurs abris là-bas. Il faut que la femme quitte à Muja jusqu’à Kanyaruchinya, pour accoucher et de là, il y a plus de 10 kilomètres en pieds », a déploré Madame Glodie Chochi.
Pour répondre à ce besoin urgent, notre source appelle le gouvernement Congolais et organisations humanitaires à renforcer la prise en charge sanitaire de femmes et enfants déplacés, dans cette partie de la province du Nord-Kivu.
Depuis quelques mois, des défenseurs des droits humains alertent sur les conditions précaires auxquelles font face les déplacés de guerre. Le manque de nourriture, soins médicaux, installations sanitaires et d’autres moyens pour subvenir à leurs besoins, voilà ce qui caractérise cette situation alarmante.
Le récent cas a été enregistré en début de semaine dans le groupement Munigi, où un enfant de moins de 5 ans a trouvé la mort dans le site de déplacés se trouvant à l’église Adventiste Sebuhoro au village Kazungu faute des soins médicaux, a alerté l’organisation de défense des droits de l’homme Action d’animation pour le développement des paysans ACADEPA.
Jocel Biryeka, depuis Goma