Au moins vingt-trois (23) personnes ont été sauvagement tuées lors des différentes incursions nocturnes et diurnes attribuées aux rebelles Ougandais de l’ADF dans quatre (04) agglomérations de la localité de Babila-Bakaiku, groupement de Batangi-Mbau secteur de Beni-Mbau dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu.
Selon le bilan livré mercredi 31 janvier 2023 par Kinos Katuo, président de la société civile de Mamove, du 27 au 31 janvier, l’on compte une vingtaine de morts. Les victimes ont généralement été tués par arme blanche, regrette cet acteur de la société civile forces vives.
Il indique que les villages touchés sont Mangazi, Kangayi, Matadi, Ngandula, Mayabalo, Mabuo et Maangali où l’ennemi a opéré sans être inquiété par qui que ce soit.
« Du samedi 27 au mercredi 31 janvier 2024, nous comptons 23 personnes tuées dans le groupement de Batangi-Mbau, en secteur de Beni-Mbau. C’est vraiment regrettable. Depuis ce samedi là, l’armée était bien informée et était en mouvement pour la poursuite de l’ennemi ; malheureusement elle avait tiré à l’air et laissé l’ennemi partir pour s’apprendre à la paisible population. On se pose maintenant plusieurs questions : pourquoi l’armée n’a jamais voulu prendre en considération nos alertes ?, pourquoi l’armée n’a jamais voulu attaquer l’ADF et elle le laisse toujours partir et se décharger à la population à ciel ouvert ? », s’interroge Kinos Katuo.
Il ajoute : « Nous pensons qu’il est mieux que l’armée s’informe et prenne à considération les informations leur fournies par la population. Et pour prouver aux peuples longtemps meurtris que réellement c’est une armée républicaine, qu’elle puisse chaque fois poursuivre l’ennemi jusqu’au point de neutraliser ces rebelles afin de redorer leur image et consolider le mariage civilo-militaire dans la zone », exhorte-t-il à l’armée.
Il faut noter que depuis un certain temps, la présence de réelles Ougandais de l’ADF est devenue répétitive dans plusieurs contrées et villages du territoire de Beni. Pour la société civile de Mamove, il est inacceptable que l’ennemi déambule dans une zone opérationnelle où des généraux et plusieurs autres officiers militaires y sont affectés pour faire face à l’ennemi et que le bilan reste toujours mitigé.
Tsongo Kamala Bin-Phlégon