Au moins 86 détenus sont décédés depuis janvier jusqu’au mois de septembre 2023, dans les maisons carcérales des prisons de Munzenze, Walikale et Masisi, dans la province du Nord-Kivu. Celà ressort d’un rapport publié lors d’une conférence de presse jeudi 14 septembre 2023 à Goma, par cinq (05) structures œuvrant dans la défense des droits de l’homme.
Regroupées au sein de cinq corsocium dont FDAPID, DDWA, HAKIZANGU, HPT et ADEC-DDH, ces organisations ont expliqué plusieurs irrégularités auxquelles font face ces prisons précitées.
Ces structures déplorent le surpeuplément des prisonniers, traversant des conditions très précaires, sans avoir des jugements de la part de la justice.
« Maladies, insécurité alimentaire, torture horizontale, système de bougie, installations sanitaires en état de débouchage, manque de service médical », sont des éléments qui caractérisent ces maisons carcérales, a indiqué Vicar Batundi Hangi, président national de l’organisation FDAPID, lors de la présentation de ce rapport de monitoring.
En l’espace allant de janvier à septembre, ajoute-t-il, « 24 détenus sont morts dans la prison de Munzenze de Goma, 19 dans la prison de Walikale et 43 dans la prison centrale de Masisi ».
Tout en saluant l’intervention d’autres organisations humanitaires dans cette situation, les acteurs au sein de ce corsocium ont martelé sur l’implication du gouvernement Congolais congolais, afin de trouver des solutions durables à cette problèmatique.
Répondant aux différentes questions des journalistes, les cinq organisations de défense des droits de l’homme ont fait savoir que les instances compétentes sont déjà saisies de la question à travers différentes plaidoiries, avant d’annoncer la mise en place d’une commission de suivi pour aboutir à une suite favorable.
Jocel Biryeka, depuis Goma