Une vive tension a été observée tôt le matin du vendredi 1er mars 2024 à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Quelques jeunes sont descendus dans la rue pour manifester contre l’invalidation d’un député provincial.
Des activités socio-économique ont été paralysées. Pendant ce temps, Magasins et boutiques ainsi que différentes maisons de commerce sont restés fermées. Des écoles fonctionnant dans les milieux affectés par la grève ont dû renvoyer les enfants à la maison.
«Nous, habitants de Goma, de Katoyi et Majengo en particulier, nous nous sommes réveillés le matin. Nous avons constaté qu’il y a des gens qui mettaient des pierres sur la chaussée. Ils disaient que c’était à cause de l’invalidation d’un député provincial par la cour constitutionnelle. La situation était tendue, on a eu du mal à nous déplacer de la maison jusqu’au lieu de travail, c’était vraiment compliqué», a dit un habitant de la place, rencontré par notre correspondant.
En colère, les manifestants ont placé des barricades sur différentes artères de la ville, perturbant ainsi la circulation sur les axes Mutinga-Majengo et Mutinga-Katoyi-Afia Bora. Situation qui a impacté négativement sur différentes activités, notamment dans le secteur du transport.
«Lorsque les activités sont paralysées, il n’y a pas accès à nos taximen pour fonctionner. On ne peut pas travailler dans des pierres, car lorsqu’il y a manifestation, ce sont des pierres qui sont jetées sur la chaussée, la moto ne peut pas passer par là et donc, nous sommes dans les difficultés de travailler », a déploré un taximan motard à rtr-beni.net.
La situation qui était tendue a été maîtrisée, plus tard par les éléments de la police, déployés sur différents points chauds de la ville. Ces derniers ont usé des gaz lacrymogènes, pour réprimer les protestataires. Cependant, le calme est revenu dans l’après-midi.
Depuis jeudi 29 février, les informations annonçant l’invalidation du député provincial Kambale Nzughundi élu de Goma, à faveur de Mutiri Wabashara, par la cour constitutionnelle ont fait les tours dans des réseaux sociaux. Étant déjà désigné doyen d’âge en l’assemblée provinciale du Nord-Kivu, ses partisans n’ont pas su supporter la nouvelle.
Certains observateurs estiment que le résultat de la cour constitutionnelle lié aux contentieux électoraux ne doit pas prendre beaucoup de temps, afin d’éviter des agitations et troubles.
Jocel Biryeka, depuis Goma