Condamné par la Cour militaire opérationnelle du Nord-Kivu mardi 19 janvier 2018 pour deux chefs d’accusation dont la détention illégale d’armes et de munitions de guerre, association de malfaiteurs et violations de consignes, c’est le vendredi 21 janvier 2022 que le colonel David Lusenge, officier des forces armées de la République Démocratique du Congo, FARDC a été libéré après avoir purgé sa peine de 4 ans en prison.
Pour rappel, siégeant en chambre foraine, la Cour militaire a présenté le colonel David Lusenge, directeur des opérations de la 11e région militaire dans les Kivu, comme un officier ayant participé en 2013 à plusieurs réunions de planification d’une attaque contre la ville de Beni par un groupe armé dont le nom n’a pas été précisé.
D’après le ministère public, après la désertion de son unité basée à Dungu, cet officier de l’armée congolaise se serait rendu plusieurs fois en Ouganda pour rencontrer certaines personnes impliquées dans la planification de cette attaque.
Le colonel David Lusenge avait reconnu qu’un groupe de militaires ougandais s’apprêtait à attaquer certaines banques de Beni, de Butembo et d’Ituri en 2013.
Il avait ensuite été confronté au chef du village de Ndama où une cache d’armes avait été découverte en 2015.
Dans sa déposition devant la cour, le chef du village Ndama de la chefferie de Watalinga, qui est aussi en détention, a déclaré que ces armes se trouvaient dans un champ appartenant au colonel David Lusenge.
La rédaction
La condamnation à 4 ans de servitude pénale pour associations des malfaiteurs et détention illégale d’armes de guerre est la preuve même que les juges n’étaient eux mêmes pas convaincus de la commission de ces infractions. En droit pénal, les preuves sont de mise. Ce jugement sent l’arbitraire.