La zone de santé de Mutwanga, en territoire de Beni par l’entremise de son médecin chef de zone, Docteur Germain Kamaliro, alerte sur la détection des cas suspects de la variole du singe (MPOX), notifiés dans l’aire de santé de Lubiriha, au poste frontalier de Kasindi, dans la division provinciale de la santé du Nord-Kivu.
Il s’agit, selon ce médecin chef de zone, de deux cas suspects dont les échantillons sont déjà à l’institut national de recherche biologique (INRB) à Kinshasa pour donner le résultat.
« Pour la zone de santé de Mutwanga, jusque-là, on a suspecté deux (02) cas pour l’examen à l’INRB à Kinshasa où on attend le résultat des examens, pour confirmer si nous sommes déjà infectés… », a-t-il dit.
Ce médecin chef de zone, précise qu’ils sont en alerte maximale par rapport aux aires de santé pour s’assurer de la lutte contre cette variole déjà en République démocratique du Congo.
« Les Infirmiers Titulaires (IT) sont déjà en alerte maximale par rapport à leurs aires de santé pour détecter les cas suspects. Tout cas présentant des éruptions cutanées, fièvres plus céphalées nous allons demander à la population de bien vouloir signaler, le plus rapidement les centres de santé les plus proches pour mener une investigation plus approfondie, afin de comprendre si la zone de santé est déjà atteint ou pas… », a-t-il ajouté.
Le Docteur Germain Kamaliro, a fait savoir que, pour le moment, la zone de santé de Mutwanga, fait face à une carence des équipements de protection individuels qui sont disponibles.
Le Monkeypox, également appelé variole du singe, est une maladie zoonotique émergente qui a capté l’attention mondiale ces dernières années en raison de son potentiel à provoquer des épidémies au-delà des frontières de son habitat naturel. Cette maladie, initialement confinée aux régions rurales d’Afrique Centrale et Occidentale, a récemment été observée dans plusieurs pays, suscitant des inquiétudes quant à sa propagation mondiale.
Le virus responsable du Monkeypox appartient à la famille des Poxviridae, la même que celle du virus de la variole humaine, bien que les symptômes du Monkeypox soient généralement moins graves. Il peut se transmettre à l’homme à partir de divers animaux, mais il peut aussi se propager de personne à personne. Cette complexité dans les voies de transmission rend la gestion des épidémies de Monkeypox particulièrement difficile, en particulier dans les zones où les systèmes de santé sont fragiles.
Bien que la transmission zoonotique soit le mode d’infection initial, le Monkeypox peut également se propager d’une personne à une autre, bien que cette voie soit moins efficace. La transmission interhumaine se produit principalement par contact direct avec les lésions cutanées, les fluides corporels, ou les gouttelettes respiratoires d’une personne infectée. Le virus peut aussi se transmettre par des objets contaminés, tels que des draps, des vêtements ou des ustensiles ayant été en contact avec un patient infecté. Il est important de noter que, contrairement à la varicelle, la variole du singe n’est pas particulièrement contagieuse par voie aérienne, ce qui limite quelque peu sa propagation dans les populations humaines.
Fred Mastaki Rex