L’ex-Chef de l’État répond à la question de savoir pourquoi ce mouvement rebelle a refusé de participer aux négociations directes à Luanda.
« Je ne suis pas le porte-parole du M23. Ils ont certainement leurs raisons », dit Joseph Kabila.
Retour de la paix dans l’Est ?
« La solution est celle que nous avons adoptée en 2002 ou 2003. À l’époque, nous avions également une sorte de situation semblable : multitude d’acteurs, divers groupes armés. Aujourd’hui, ce qui est nouveau est que vous avez maintenant des mercenaires qui ont été employés par le gouvernement », a déclaré l’ancien Président de la République Démocratique du Congo.
Quid du retrait des troupes de la SADC ?
« Je ne vois pas de perturbations majeures. Pour toute autre implication, seul le temps nous le dira », a-t-il expliqué.
Avez-vous personnellement l’intention de vous représenter à la présidence de la RDC ?
« Nous sommes prêts. Nous sommes prêts à œuvrer pour la paix, à œuvrer activement pour la paix. C’était notre attitude il y a 22 ans, lorsque nous sommes venus à Sun City et avons signé un accord. Notre attitude aujourd’hui, étant beaucoup plus éclairée, est définitivement de nous lever à nouveau et d’être en mouvement », repond Joseph Kabila, dans des propos exploités par Barick Buema de Top Congo FM.
Et de poursuivre : « Nous travaillons. En 2018, j’ai participé à l’une de dernières réunions de la SADC, ma dernière réunion en tant que Chef d’État. J’ai dit aux dirigeants à l’époque que j’étais heureux de partir, mais que le Congo n’était pas le plus faible de la région. C’était ma conviction d’un Congo fort, un Congo qui était au sommet. Mais, six (06) ans plus tard, nous sommes presque revenus à la case de départ, au point de départ. Je crois que cela ne devrait pas être une chose cyclique où, cinq (05) ans plus tard, vous avez la paix, dix (10) ou quinze (15) ans plus tard, vous avez la guerre. Pendant près de seize (16) ou dix-sept (17) ans, le Congo était stable, pas stable à 100 %, mais suffisamment stable pour aller de l’avant en matière de développement économique et dans d’autres domaines. Nous devons revenir à l’essentiel ».
l’ex-Président s’exprimait après sa rencontre avec l’ex-Président Thabo Mbeki.
Bienvenu Katava