mercredi, avril 24

RDC-ESU : voici les grandes réformes engagées dans l’enseignement supérieur congolais

Au cours d’une séance d’échange à bâton rompu avec la presse ce jeudi 07 octobre 2021, le ministre de l’enseignement supérieur et universitaire S.E Muhindo Nzangi accompagné de son collègue de la communication et médias, S.E Patrick Muyaya a apporté les éclairages nécessaires sur les grandes réformes amorcées dans son secteur consécutivement aux recommandations des états généraux.

Brossant l’état de lieu de son secteur cinq mois après son arrivée, S.E Muhindo Nzangi renseigne avoir circulé dans la moitié du pays pour se rendre compte de comment fonctionnent les universités et établissements supérieurs du pays.
Le constat qui se dégage est qu’il y a inadéquation entre la formation dispensée et les demandes du pays. Ainsi, 80% de ces formations sont orientées vers les sciences humaines et seulement 20% pour les sciences techniques.

Et d’ajouter, « grâce aux Etats généraux organisés il y a trois semaines à Lubumbashi dans la province du Haut-Katanga, les participants ont formulé 329 recommandations regroupées en 8 thématiques », parmi lesquelles, il cite :

  1. La loi cadre de l’éducation nationale qui a épinglé les grandes reformes à opérer dont l’arrimage au système de LMD (Licence, Master et Doctorat) dès l’année académique prochaine.

Dans ce premier point, il est aussi question de faire un diagnostic sans complaisance du secteur, établir une cartographie de l’ESU avec le constat unanime de l’inviabilité de plusieurs établissements.

Le patron de l’ESU a aussi insisté sur l’accent particulier qui doit être mis sur les métiers. « Au Katanga par exemple, une province à vocation minière, on n’y trouve pas d’écoles qui forment sur les métiers de mines. Mon souhait est qu’on
forme des jeunes gens sur base de référentiel, c’est donc l’une de grandes réformes à entreprendre pendant mon mandat », a-t-il dit à la presse.

Avant de préciser que la viabilisation des établissements est une priorité majeure surgit en ce qui concerne les facultés techniques et sanitaires comme la médecine et la pharmacie. C’est ce qui lui a poussé à procéder à l’assainissement des établissements. Avec comme conséquence: « la fermeture de certaines facultés de médecine ». A ce sujet, le ministre indique que des solutions sont envisagées pour les étudiants dont les facultés s’inscrivent dans la logique des établissements intermédiaires.

  1. Numérisation de la gestion de ressources de patrimoines des universités. A ce niveau, il est question de mettre en œuvre le plan du numérique déjà adopté. « Bientôt, nous allons faire un tour dans les universités pour passer à la numérisation du nombre d’étudiants, du personnel administratif, des enseignants et tous les services qui vont avec telles que des bibliothèques numériques », a indiqué le ministre volontariste.
  2. La promotion de valeurs. Sur ce point précis, l’idée est de lutter contre les antivaleurs. « Il s’est installé depuis un temps de pratiques non désirables dans les universités. Des actes d’antivaleurs tels que le phénomène de points sexuellement transmissibles, vente des syllabus »,…
  3. Les infrastructures.
    Les états généraux ont constaté que plusieurs « infrastructures datent encore de l’époque coloniale alors que le nombre d’étudiants ne cesse d’augmenter. À travers les 20 dollars payés régulièrement par les étudiants chaque année, nous allons réhabiliter les établissements » renseigne le ministre et d’insister « il faut que cet argent serve réellement au renouvellement des infrastructures universitaires ».
  4. Les enseignants
    « Nous ne pouvons pas exiger la qualité de l’enseignement sans que le gouvernement ne puisse fournir d’effort », a plaidé le ministre. Ainsi ils se sont mis au travail pour l’amélioration de conditions salariales des enseignants qui demeure « une priorité » pour Mohindo Nzangi.

Au chapitre des annonces, il sied de noter que « pour ce mois d’octobre, 393 nouveaux docteurs vont être payés pour ce mois et 276 restants les seront au mois de novembre », a annoncé le ministre. Par ailleurs il a indiqué que pour décourager l’affluence dans les facultés de droit, médecine, sciences politiques et autres, « une hausse des frais dans ces facultés est envisagée. Alors que des bourses seront disponibilisés pour les facultés des métiers… »En outre, une école de mines verra le jour à l’Université de Kolwezi. La relève académique était aussi évoquée, une plaidoirie sera menée au niveau du gouvernement pour assurer un rajeunissement du corps enseignant.

Concernant la contribution de 15 et 20.000$ reçu pour l’organisation des états généraux de l’enseignement supérieur et Universitaire, le ministre précise que « ces assises ont concerné tous les acteurs du secteur, et chacun à son niveau était appelé à contribuer d’une manière ou d’une autre, bien que le gouvernement a débloqué l’argent en retard, certains fonds sont aussi venus des partenaires comme l’UNESCO… « 

Cellule de communication

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