Une vive tension s’est observée le matin du mardi 02 août 2022 à Misisi, village du groupement Bashikashilu, secteur de Ngandja en territoire de Fizi au Sud-Kivu. Selon les témoins oculaires qui se sont confiés à notre rédaction, un creuseur était arrêté et détenu à cachot de la Police Nationale Congolaise (PNC) de la place depuis dimanche dernier, au motif retrouvé par un agent du service des mines entrain d’exercer les activités sans aucun document permis, c’est alors que cet agent de l’Etat aurait saisi un officiel de la Police Judiciaire qui l’avait arrêté et il avait même subi des tortures lors de son arrestation et au niveau du cachot puis libéré le lundi après avoir constaté qu’il manifestait des malaises.
C’est alors le matin du mardi 02 août 2022 que la personne a rendu l’âme dans sa maison d’habitation. Rougis de colère, ces collègues ont manifesté, d’où ils ont brûlé les bureaux du poste d’encadrement administratif de Misisi, et celui du service de mines et aussi cassé des vitres du bureau de la Police de Mines. Voulant disperser la foule des manifestants, les éléments de la la police et d l’armée loyaliste (FARDC) ont tiré des balles réelles, où trois (3) manifestants ont eu des blessures puis acheminés à l’hôpital de Lulimba pour des soins appropriés et le corps de l’illustre disparu a été conduit chez lui à Bukavu.
La société civile du secteur de Ngandja et plusieurs organisations œuvrant dans la zone dont l’ONGD/Au CAP, condamnent avec énergie cette énième atteinte au droit à la vie et dénonce de cas de tortures et brutalités policières devenues monnaie courante dans des cachots du territoire de fizi. Elles plaident auprès des autorités pénitentiaires de donner un regard particulier sur la vie de détenus.
Luc Lukandjila