Le groupement Isale-Bulambo, dans la chefferie des Bashu, en territoire de Beni, au Nord-Kivu dans la partie Est de la Rd Congo connaît une sorte de régression sur le plan de développement. Propos tenus mardi 07 Avril par Katembo Musavuli Philémon l’un des acteurs de développement et notable dudit groupement.
Dans une interview nous accordée dans son office de travail, notre interlocuteur, Katembo Musavuli Philémon se dit très profondément touché par cette régression que connaît le groupement Isale-Bulambo sur le plan de développement. Alors que cette entité enregistrait déjà des organisations, associations de développement voire de la caisse paysanne et des centres de formation professionnel, cet acteur de développement regrette de voir que certaines de ces organisations fonctionnent difficilement alors que d’autres sont vers la fermeture complète de leurs portes.
« Nous avons constaté une sorte de régression. À dire vrai nous avons vu différents projets de développement être exécutés, la création des différentes institutions de développement, des associations, de coopératives, des radios, de centre de formation professionnel qui se sont développés pendant un certain moment mais qui sont en train de chuter actuellement et nous craignons d’ailleurs que certains d’entre ces projets et institutions de développement puissent disparaître. C’est vraiment une chose à déplorer et ça ne caractérise plus la vision du développement parce que le développement est une continuité, une augmentation qualitative et quantitative. Donc ce qui se constate actuellement dans notre milieu c’est vraiment déplorable car les portes de certaines institutions seront bientôt fermées si l’on attire pas attention », a dit Katembo Musavuli Philémon.
À la question de savoir ce qui peut être à la base de cette régression, cet analyste invoque tout d’abord la mauvaise politique de certains politiciens originaires de ce groupement mais également la non-appropriation de certains projets de développement par la population locale.
« La base c’est tout d’abord la non-appropriation des projets de développement par la population locale. Ensuite, il y a souvent des mésententes entre les membres des comités qui gèrent les différents projets. À fin le plus grand autre problème c’est la mauvaise politique que jouent certains politiciens fils même du milieu. Ces politiciens populistes qui ne veulent pas encadrer tel ou tel autre projet comme ils ne sont pas initiateurs prodiguent des mauvais conseils aux jeunes et à la communauté pour qu’ils abandonnent ces projets afin qu’ils tombent à faillite », regrette notre interlocuteur.
Et pour faire face à cette situation, Philémon Musavuli propose :
« Que les gens connaissent que quand un projet arrive dans un milieu même s’il a été amené par telle ou telle autre tendance politique c’est devenu un projet de toute la population et c’est toute la communauté qui va en bénéficier. À suite, il faut qu’il y ait l’union entre tous les acteurs politiques de la région, les acteurs de la société civile voire les hommes sages qui se donnent au développement de notre groupement ; qu’ils travaillent en union, qu’il n’y ait pas vraiment de séparation d’idées et de séparation de tendance à ce qui concerne le développement. Le développement concerne aussi tout le monde », conclut-il.
Le groupement Isale-Bulambo a enregistré plusieurs projets de développement sur le plan éducationnel, agricole et social depuis les années 98-99 jusqu’aux années 2011-2012. Aujourd’hui, les différentes actions et projets initiés par des hommes politiques, ecclésiastique et hommes sages du milieu disparaissent petit à petit faute de suivi et de mauvais conseils prodigués par des politiciens populistes ont chuté notre source.
Tsongo Kamala Bin-Phlégon