Les activités socio-économiques et scolaires ont été paralysées dans les villes de Butembo et de Beni au Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
A la base de cette situation, les appels à des mobilisations populaires lancées par les membres des mouvements citoyens et la Fédération des Entreprises du Congo, (FEC) pour dénoncer les tueries des civils à Beni et solliciter le départ de la MONUSCO.
A Beni, déjà tôt le matin de ce Lundi 05 Avril courant, la présence des militaires et policiers a été visible dans les coins de la ville pour dissuader toutes éventuelles manifestations. Malgré ce dispositif sécuritaire, les militants du mouvement citoyen Lutte pour le Changement (LUCHA) et du groupe de pression Véranda myutsanga ont bravé la peur en organisant des manifestations dans les quatre (4) Communes composant la ville de Beni.
Au cours de cette manifestation, neuf (9) militants ont été interpellés par la police, affirme Essaie Liko, membre de la LUCHA.
Nos efforts pour entrer en contact avec le responsable de la police en ville de Beni sont restés vains.
Par ailleurs, en vlile de Butembo, les militants de la LUCHA ont effectué un sit-in à la base de la Monusco. Ils exigent le départ de cette institution onusienne dont les actions ont été jugées inefficaces dans la restauration de la paix.
Ces activistes pro-démocratiques ont déposé un mémorandum auprès de l’autorité urbaine de Butembo, Sylvain Mbusa, a promis transmettre ce document au chef de l’État.
Ces marches ont provoqué la paralysie des activités scolaires et socio-économiques à Butembo et à Beni.
Pour rappel, en novembre 2019, la population de Beni avait détruit l’une des bases de la MONUSCO à Beni Boikene et incendié la Mairie de Beni.
Signalons ici que, le Maire intérimaire de Beni, Muhindo Bakwanamaha a interdit depuis, le samedi dernier, la tenue de toute manifestation à Beni. Il motive sa décision par une infiltration des hommes armés dans son entité.
Des actes de violences et justice populaire, qui ont ciblé, le week-end dernier les résidences de forces de sécurité.
Au moins 158 personnes ont été tuées dans la région de Beni par des présumés rebelles ougandais de Forces Démocratiques Alliées (ADF) en mars dernier.
Jonathan Kataliko