lundi, mai 6

RDC-ESU : 25 ans après, S.E Muhindo Nzangi Butondo lance officiellement les travaux des états généraux

« Je suis satisfait », c’est par ces mots que S.E Muhindo Nzangi a démarré son discours. Le patron de l’Enseignement Superieur et Universitaire a exprimé sa satisfaction de constater une forte affluence sur le campus de l’Université de Lubumbashi pour participer aux assises des états généraux.

A l’ouverture de ces états généraux longtemps voulus par tous, le ministre remercie le gouvernement d’avoir autorisé la tenue de ces assises avec la mission de réformer le secteur de l’ESU, ce conformément à la vision du chef de l’Etat, grand chancelier des établissements d’enseignement superieur qui a érigé l’éducation comme pilier de l’âme du développement de la société congolaise.

A l’instar des précédentes assises qui ont apporté plusieurs innovations dans ce secteur, le ministre Muhindo Nzangi espère que les présentes assises puissent consacrer l’avènement de grands changements. Pour lui, « sans réformes audacieuses, il est Impossible d’améliorer notre système Éducatif ».

S’agissant du système LMD, licence, maîtrise et doctorat, le ministre volontariste rappelle que les textes internationaux et l’employabilité des diplômés rendent obligatoire l’arrimage de la RDC.

« Mais tout doit se faire dans la contextualisation en évitant le copier coller. Comme dispose l’article 18 de la loi cadre du 11 février 2014 sur l’ESU, il est institué le système LMD qui a pour objectif; d’harmoniser les cursus d’enseignement superieur et faciliter la mobilité des étudiants dans l’échelle mondiale. Et dans le cadre des stratégies sectorielles de l’éducation et de la formation de 2015 et 2016, il est attribué au ministère de l’ESU d’opérer dix réformes dont celle du basculement dans le système LMD qui passe à ce jour comme une priorité », a-t-il déclaré.

Insistant sur la nécessité de réfléchir sur le LMD, le ministre s’oppose contre la coexistence de deux systèmes.

« Je ne voudrait plus continuer à signer les diplômes de deux systèmes différents », a-t-il ajouté.

Les universités, il en existe plusieurs mais peu sont viables.

« Au regard des résultats des contrôles de viabilité certaines universités peuvent être qualifiées des cantines à diplômes tout simplement déterminés à déverser dans la société des diplômés qui ne savent pas se défendre », déplore le ministre.

Avant de s’interroger; « cette situation me pousse à réfléchir sur la sanction, ne devrions nous pas fermer toutes ces universités ? ».

Face à l’absence en province de certains professeurs ne sachant pas satisfaire leurs charges horaires puisque retenus à Kinshasa ou ailleurs le ministre s’interroge « s’il ne faudrait pas penser à conférer au ministère de l’ESU le pouvoir d’affecter les professeurs dans les universités en manque et pénurie des professeurs. Dans ce cas, une prime supplémentaire des brousses serait envisagée pour les enseignants qui accepteraient de rester en province »?.

Par ailleurs au sujet des productions scientifiques, qui permet au professeur de réaliser son parcours académique et accéder au grade supérieur, le ministre s’interroge « s’il ne faudrait pas renforcer les conditionnalités. On exigerait qu’un candidat au grade de professeur produise deux livres dans son domaine de spécialisation, cinq articles scientifiques en plus des notes des cours. Le candidat au grade des professeurs ordinaires produirait trois livres et quatre articles. Et pourquoi ne pas exiger que l’accès au grade de professeur ordinaire soit conditionné par la direction d’au moins cinq thèses ».

Cellule de communication

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