« Il y a révision et il y a changement de la Constitution », dit le professeur Bob Kabamba
« Il y a des articles qui peuvent être révisés sans problème. Il y a même des articles qu’on peut changer », soutient cet intellectuel Belge d’origine congolaise contacté par Barick Buema de Top Congo FM.
« Mais quand on parle du changement de la Constitution, on jette tout et essaie d’écrire une nouvelle constitution. Ça s’appelle, dans le langage des sciences politiques : coup d’État ».
Dans l’histoire de la RDC, « il y a eu coup d’État avec Mobutu en 1965, mais pas le 20 mai 1967 »
« Quand Joseph Kabila arrive au pouvoir en janvier 2001, il y a eu un coup d’État parce que le texte qui régit en ce moment-là la RDC ne prévoit pas dans quelles circonstances on doit avoir un nouveau Chef de l’État »
« Cependant, il n’y a pas eu véritablement de coup d’État en 2003 avec le régime 1+4. Les différentes forces politiques se sont mises d’accord pour un nouvel ordre constitutionnel ».
Il estime que « la sanction pour le Chef de l’État qui tenterait de changer la constitution est suprême, c’est-à-dire la haute trahison. L’article 64 donne aux Congolais le droit de s’opposer à toute tentative de révision de l’ordre constitutionnel ».
Mais, reconnaît-il, « il y a des points problématiques qui peuvent changer parce que tout simplement le contexte dans lequel ils ont été écrits a changé »
Bob Kabamba estime qu’il « faut, par exemple, redéfinir le régime politique. Le problème, c’est « l’extension et la durée des mandats ».
Bienvenu Katava