lundi, décembre 9

RDC : Beni paralysé sur appel de la société civile

La ville de Beni, dans la province du Nord-Kivu, est restée paralysée vendredi 26 mars 2022. C’est à l’appel de la société civile locale, qui a demandé à la population d’observer 3 journées de deuil en mémoire des personnes attaquées par des hommes armés sur la route Beni-Kasindi, mercredi 24 mars.

Cette énième embuscade tendue aux civils, vient de totaliser 11 personnes tuées sur la même route sans compter d’autres centaines de civils tués en moins d’un mois, a confirmé Kambale Bashimbe, président de l’Association des Chauffeurs du Congo (ACCO).

Ce vendredi, les boutiques, magasins, supermarchés et toutes les autres maisons de commerce sont restés fermés. Les quelques commerçants qui commençaient à ouvrir leurs portes ont été contraints de fermer par les militants des groupes de pression. Même la cicatrisation de taxi moto urbain n’a pas été comme d’habitude. Les voitures qui effectuent des voyages en dehors de la ville n’ont pas fonctionné. Parmi les victimes de mercredi, figure 2 chauffeurs.

 » Nous décidons de fermer nos maisons de commerce sur appel de la société civile. Même sans qu’on nous le dise, nous sommes tous touchés par la recrudescence de l’insécurité qui continue à nous apauvrir. Ce sont nos commerçants qui ont toujours été tués sur cette route ».  » Cette action n’est pas efficace, il nous faudra mettre les efforts ensemble pour faire pression au Gouvernement congolais face à cette insécurité. Que nos députés élus dans cette région suspendent aussi leur participation aux plénières pour qu’on sente que leurs bases sont exterminées,… » Ont déclaré certains habitants, interrogés devant leurs boutiques au centre commercial de Matonge.

Ce vendredi, une délégation mixte société civile, autorités civiles et militaires, s’est rendue à Kilya, où était perpétrée l’attaque, pour le constat. C’est l’une des recommandations de la société civile, qui espère au début des enquêtes, en vue d’éclairer l’opinion sur les vrais auteurs de cette attaque.

Delphin Mupanda

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