Le député national, Tembos Yotama, élu de Butembo au Nord-Kivu a présenté jeudi 14 octobre 2021, les statistiques sombres de l’insécurité dans la région de Beni et d’Irumu depuis 2008.
C’était au cours de la 10ème prorogation de la mesure de l’état de siège instaurée par le président Félix Tshisekedi depuis mai dernier.
Dans une motion d’information, le député national Tembos Yotama a présenté ce tableau sombre des civils tués par des assaillants notamment les rebelles ougandais de forces démocratiques alliées (ADF).
« Je vous avoue avoir documenté environs 7500 victimes de ces massacres entre 2008 et 2021 lors de 2237 attaques. Mon rapport d’environs 800 pages reprend toutes ces données », a-t-il expliqué tout en réclamant une justice en faveur de ces victimes.
» Je vais me battre et toquer sur toutes les portes avec mon rapport surtout que ce qui se passe à Beni à a des ramifications à tous les niveaux », a-t-il ajouté.
L’élu de Butembo regrette également le fait qu’à moins de 9 mois seulement entre janvier et septembre 2021, environs 1.731 victimes ont péri dans ces attaques dans 346 agglomérations, ce qui mérite une bonne attention très particulière de toute la communauté humaine tant nationale qu’internationale poursuit-il.
Et le parlement ne doit pas croiser les bras alors !
A l’issue de son exposé, l’hon Tembos Yotama a remis en titre symbolique une copie de ce rapport au président de l’assemblée nationale, Christophe Mboso. Le speaker de la chambre basse a promis à son tour le multiplier en faveur de chaque parlementaire. Un vœu salué par un élu du Sud-Kivu sous anonymat et qui souhaite que des enquêtes sérieuses suivent directement ce rapport afin que ce qui se passe à Beni s’arrête. Un autre élu de l’Irumu considère le silence de l’assemblée national autour de ce rapport friserait une mauvaise attitude. Plusieurs autres élus dans la foulée n’avaient que leurs mains pour applaudir ce rapport Yotama sur le massacre de Beni et Irumu.
Jonathan Kataliko