lundi, mai 20

Nord-Kivu : « L’insécurité est à la base de la destruction des espèces animales et végétales dans le PNVi » (Merdi Baraka)

L’insécurité grandissante vécue en province du Nord-Kivu ces derniers temps impacte négativement la protection de la Faune et Flore au sein de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature, ICCN en sigle. Propos de Merdi Baraka, chargé de liaisons au sein du Parc National des Virunga secteur Nord basé en ville de Beni.

Pour cet agent au sein de la fondation Virunga, les espèces animales et végétales du PNVi sont menacées suite à l’insécurité orchestrée par les groupes armés. Celui-ci cite le braconnage et la coupe de bois pour la fabrication de braises, communément appelés Makala.

« Le secteur de gorilles par exemple dans le Mikeno il est difficile d’y accéder à cause de l’insécurité alors que la plupart de ces familles de gorilles sont régulièrement suivies par les éco-gardes. Si nous parlons du tourisme actuellement très handicapé qui est pourtant l’une des ressources non seulement pour le PNVi mais pour le Nord-Kivu et la RDC en général. Actuellement c’est presque’aux arrêts et c’est vraiment un manque à gagner pour le pays. Nous parlons par exemple dans le secteur Nord où nous sommes avec différents groupes armés des rebelles qui empêchent même une circulation facile des éco-gardes ce qui fait que même les animaux y sont menacés. Le braconnage peut y être développé mais en général c’est vrai, cette insécurité pèse sur la faune et la flore du PNVi parce qu’il y a même les coupes de bois qui sont illicites », a-t-il fait savoir.

Merdi Baraka décourage ceux qui détruisent le Parc National des Virunga car c’est grâce à ce patrimoine mondial que la population cultivatrice est capable de produire les produits champêtres mais aussi combat le réchauffement climatique.

« Le message que nous avons à adresser à tous ceux qui coupent les arbres est qu’ils sont entrain de détruire le seul bouclier qui nous protège contre le réchauffement climatique. Ils sont entrain de mettre en danger toutes les générations futures, mettre en péril les agriculteurs parce que nous sommes sans ignorer que les arbres sont parmi les facteurs qui attirent la pluie. Et quand il y a la pluie, les agriculteurs peuvent récolter et nous pouvions manger. Donc, si nous coupons les arbres de Virunga nous sommes entrain d’exposer non seulement nous-mêmes mais aussi la génération future à une grande famine et à un réchauffement climatique. Nous voudrions appeler tout le monde à ne pas continuer à détruire l’habitat des animaux. Il y a déjà l’insécurité qui est déjà là et s’il faut encore continuer à menacer les animaux, en coupant même les arbres, ça devient catastrophique. Donc nous voudrions appeler tout le monde vraiment à trouver d’autres moyens pour subvenir aux besoins du quotidien car il y en a qu’on puisse protéger ce parc non seulement pour nous mais aussi pour nos enfants et nos petits fils », a-t-il ajouté.

Cependant, celui-ci salue les efforts fournis par les éléments des Forces Armées de la République Démocratique du Congo qui combattent pour neutraliser les groupes armés qui opèrent dans le Parc National des Virunga.

Dodo Mathe

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