Une vive tension a été observée en début de la soirée du mardi 1er novembre 2022, à Kanyaruchinya, entité située à l’entrée de la ville de Goma, en territoire de Nyiragongo, province du Nord-Kivu. A la cause, les déplacés de la guerre du M23 ont barré la route à un convoi de la MONUSCO en provenance de Rutshuru et à partance de Goma, sur la barrière.
D’après nos informations, ce convoi aurait résisté au poste de contrôle sur cette barrière, ce qui a créé la tension dans le chef de la population, qui craignait une probable infiltration de l’ennemi, à travers les véhicules des casques bleus.
« À 20 heure 30, il ya un convoi de la MONUSCO qui provenait de Rutshuru pour Goma. Aussitôt arrivée à Kanyaruchinya, la MONUSCO a résisté au contrôle des agents de l’ordre basés au poste du contrôle de la place. C’est ainsi que la population a voulu appuyer l’armée qui était au niveau de la barrière de Kanyaruchinya, pour contrôler qu’est ce qui contenait dans le véhicule, de la MONUSCO. Fort et malheureusement, il y la MONUSCO qui a été catégorique, c’est ainsi que la population en colère a brûlé son porte Char qui transportait aussi un tracteur. La population a continué à manifester toute la nuit, mais la situation est redevenue calme« , a indiqué Izabayo Faustin, activistes des droits de l’homme, œuvrant dans le territoire de Nyiragongo.
La MONUSCO a sur son compte Twitter, indiqué avoir tiré de balles pour s’effrayer de passage. Cette mission onusienne parle que deux ingénieurs de la MONUSCO ont été blessés par des jeux des projectiles venus de manifestants.
Outre ce bilan, de sources indépendantes parlent aussi qu’une personne, parmi les manifestants a été touchée par balle au niveau de sa main, lors des altercations entre la population et les militaires de la MONUSCO.
Pendant ce temps, le gouverneur de province, le lieutenant Général Constant Ndima Kongba qui s’est rendu sur le lieu du drame à Kanyaruchinya, a appelé les déplacés à l’appartement.
Dans la foulée, le gouverneur militaire du Nord-Kivu a exprimé sa compassion, et celle du gouvernement Congolais à ces paisibles citoyens, victimes des affres de la guerre.
Jocel Biryeka, depuis Goma