lundi, mars 17

Massacres d’une centaine de personnes en secteur de Beni-Mbau : la société civile décrète trois journées sans activités à Oïcha

La société civile forces vives d’Oïcha, chef-lieu du territoire de Beni, au Nord-Kivu décrète trois journées de ville-morte à partir du lundi 29 juillet 2024, donc jusqu’au mercredi 31 juillet 2024.

En effet, à la suite des massacres des paysans, perpétrées par les rebelles de la force démocratique et alliées (ADF) entre le 21 et le 24 juillet 2024 dans la localité des Babila-Bakaïku à une trentaine de kilomètres à l’Ouest d’Oïcha, dans le secteur de Beni-Mbau, la société civile forces vives de la commune d’Oïcha a convoqué, vendredi 26 juillet 2024, une assemblée extraordinaire à son office sis à Oïcha.

Et c’est au cours de cette assise que les participants, essentiellement représentants des couches sociales, comme la fédération des entreprises du Congo (FEC), les organisations de défense des droits humains, mouvements citoyens et groupes de pression ont pris cette décision. Ils disent avoir constaté que nombreux cultivateurs tués dans cette partie du secteur de Beni-Mbau étaient habitants d’Oïcha.

En plus de ces trois journées sans activités, la société civile exige la relève de certaines unités des forces armées de la République, FARDC dans la partie Ouest d’Oïcha et en secteur de Beni-Mbau, coté Ouest, aussi la levée des barrières où ne cessent d’être déplorées les cas de tracasseries contre les cultivateurs.

En plus, les forces vives demandent aux jeunes volontaires de venir s’identifier au bureau de la société civile en vue d’être orientés pour servir aux côtés des FARDC comme patriotes.

Isaac Kavalami, président de la société civile noyau d’Oïcha qui s’est confié à la presse au sortir de cette assemblée, a insisté que toute la population doit respecter ce mot d’ordre. Il précise qu’aucun véhicule, moto et autres engins roulant ne seront autorisés de circuler durant les trois jours.

Et même toutes les organisations non gouvernementales (ONG), la mission onusienne, MONUSCO doivent suspendre leurs mouvements, martèle le président de la société civile en commune d’Oïcha.

Selon la société civile, le bilan provisoire des attaques menées par les rebelles de l’ADF dans près de dix (10) village de la localité des Babila-Bakaïku dont Kato Okola, Mabuo, Ka Terrain, Kota Na Respect, en une semaine fait état d’au moins cent vingt-trois (123) civils tués et plusieurs disparus sans compter des biens pillés, selon la société civile locale.

De ces corps, trente (30) sont passés par la salle des morts de l’hôpital général de référence d’Oïcha, apprend-t-on des sources proches de l’hôpital.

Nganga Victor Mbafumoja

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