L’Organisation Internationale de Défense des Droits Humains, Amnesty international a rendu public son rapport sur le « massacre » d’une centaine de partisans de la secte politique et religieuse « Wazalendo » tués le 30 août 2024 par les forces armées de RDC.
Ce rapport indique que, des membres des forces spéciales de la RDC ont tué entre 56 et 102 civils et commis d’autres crimes graves dans la ville de Goma et à proximité, avant une manifestation (étouffée) planifiée par des Wazalendo pour exiger le départ de la MONUSCO et autres forces étrangères qu’ils accusent d’être responsables de la persistance du conflit armé en RDC.
L’enquête d’Amnisty International révèle néanmoins que ce massacre n’était pas une simple bévue de la part de quelques soldats indisciplinés, comme le prétendent les autorités congolaises. Il parle plutôt d’un résultat d’une série d’actions délibérées sous prétexte d’empêcher une attaque imminente contre Goma par les rebelles du M23/RDF.
Toujours selon Amnesty international, ces actions ont fait suite à une demande explicite des responsables de la MONUSCO aux autorités Congolaises visant l’interdiction pure et simple de la manifestation, au mépris du droit international et des normes que l’ONU est censée promouvoir.
Amnesty International fait part du calvaire subi par les victimes, des homicides, des actes de torture et d’autres mauvais traitements infligés par des soldats jusqu’aux atteintes perpétrées sur des corps des personnes tuées, abandonnées à pourriture sur des bâches pendant des semaines, y compris des arrestations collectives et la condamnation des survivants pour des accusations « infondées ».
Cette organisation internationale de défense des droits humains réclame des mesures concrètes pour garantir la véritable justice.
Elle souhaite que le lieutenant-général Constant Ndima, gouverneur du Nord-Kivu, le colonel Mike Mikombe, commandant de la Garde Républicaine et le major Peter Kabwe, commandant du bataillon, tous trois (03) responsables clés de l’armée au moment des faits, soient amenés à rendre des comptes.
Serge Mulimani Kalinda