C’est depuis quelques jours qu’il s’observe des déplacés de la guerre du M23, dans une concession Universitaire se trouvant à Bulengo dans le quartier Lac vert en ville de Goma, chef lieu de la province du Nord-Kivu. Venus du territoire de Masisi, ces Congolais ont trouvé refuge dans la concession de l’Université de Goma, UNIGOM, située près de celle de l’Institut Supérieur des Techniques Appliquées (ISTA) Goma, où plusieurs abris sont déja érigés.
Il s’agit d’un nouveau site de campement provisoire pour de déplacés victimes des affres de la gurre du M23, en dehors d’autres se trouvant dans le territoire de Nyiragongo, au nord de Goma.
Ce qui a suscité une crainte dans le chef de quelques citoyens de la ville touristique, craignant à une probable infiltration d’une part et d’autre part une incompréhension, par certains étudiants qui prennent cours à cet endroit, menaçant ces déplacés à déguerpir.
Aussitôt informé, le gouverneur militaire du Nord-Kivu a dépêché sur place une délégation conduite par le Maire de ville, le commissaire supérieur principal Kabeya Makossa François pour s’enquérir de la situation, vendredi 27 janvier 2023. L’autorité urbaine a d’abord mis en confiance les uns et les autres avant d’appeler les étudiants à vivre en harmonie avec ces déplacés.
« Il y a déjà d’abris qui sont construits, on peut estimer ça au delà de 400, le nombre de personnes n’en parlons même pas. Le problème ici, les étudiants réclamaient que les déplacés allaient vers leurs toilettes, et que ça peut créer de maladies, nous avons tenu compte de ça. J’en ai parlé avec le DG. Nous avons demandé aux déplacés de rester de leur côté, entre autre dans la consession de l’UNIGOM et que les étudiants restent de l’autre côté. Nous avons demandé à nos frères d’eviter de faire des bruits inutilement bagarres et/ou se chamailler, parce qu’il y a des étudiants qui étudient, on ne doit pas le déranger ils ont quand même le droits d’étudier », a exhorté le Maire de Goma.
Par cette même occasion, le commissaire supérieur principal Kabeya Makossa François a plaidé auprès du gouvernement et humanitaires pour venir assister ces citoyens, en construisant des installations sanitaires, afin d’éviter le choléra.
« Ici, on a demandé aux déplacés d’éviter de traverser vers l’ISTA pour aller se soulager ou faire autre chose en attendant que les humanitaires et gouvernement viennent pour construire rapidement les latrines afin d’éviter le choléra, comme ç’a été le cas à Kanyaruchinya », a déclaré l’autorité urbaine.
Sur place, ces déplacés nécessitent également des vivres et non vivres pour survivre, alertent des défenseurs des droits humains œuvrant dans cette partie de la province du Nord-Kivu.
Jocel Biryeka, depuis Goma