vendredi, avril 26

Huit ans de massacres à Beni : Guershom Kahebe parle d’un mystère sans espoir occasionné par des complicités à tout le niveau

Dans un message depuis les États-Unis où il séjourne, l’homme politique Indépendant Guershom Kahebe a analysé les huit (8) ans des massacres à Beni et Ituri en l’Est de la RD Congo.

Pour ce Congolais de la diaspora, il n’y a rien qui évolue dans le sens positif car la population continue d’être tuée presque tous les jours, les maisons et véhicules incendiées et les biens des civils pillés malgré la présence des militaires Congolais et Ougandais dans des zones secouées par des atrocités orchestrées par des groupes armés locaux et étrangers.

« Cela fait huit (8) ans de massacres à Beni, huit (8) ans de désolations, de pleures et de souffrances. Finalement cette histoire des ADF est devenue un mystère parce qu’il n’y a personne qui peut nous dire exactement c’est quoi ce phénomène, » a-t-il indiqué.

Ce fils de Beni a aussi critiqué les opérations militaires conjointes FARDC-UPDF en cours, qui selon lui ont totalement failli à leur missions.

« La mutualisation de force FARDC-UPDF est devenue quoi au juste, puisqu’on en parle plus, où sont les ADF arrêtés et présentés à la population, pourquoi il n’y a jamais eu un procès pour juger ces terroristes. Le chef de l’État lui-même avait dénoncé la mafia au sein de l’armée congolaise avec le gonflement de chiffres des militaires sur terrain, qu’est ce qui a été pris comme mesures correctives. Tous les commandants des opérations qui se succèdent à Beni et Ituri ont la mission pour combien de temps et avec quel résultat exactement, est ce qu’il y a au moins une évaluation sérieuse des opérations contre les ADF », s’est interrogé Guershom Kahebe.

D’après lui, outre l’incompétence, la plupart de autorités politiques et militaires sont complices des malheurs que traverse la population.

« Ce qui fait très mal, c’est écouter sur la voix des ondes, parlant de la situation sécuritaire de Beni, le gouvernement Congolais a toujours dressé un tableau blanc en disant que la situation sécuritaire reste calme et sous contrôle des FARDC, tantôt l’état de siège fonctionne normalement et produit des effets positifs. C’est ce qui fait très mal à la population qui continue à payer le prix de l’incompétence et complicités de certaines autorités politiques et militaires du pays », a-t-il expliqué.

Il rappelle au gouvernement Congolais que la sécurité de la population reste la priorité d’un État responsable et que les autorités ne devraient pas négliger la souffrance de la population sans vite agir.

Bienvenu Katava

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