samedi, mai 18

Goma : un déplacé de guerre meurt asphyxié par le gaz à Bulengo

Un déplacé de la guerre du M23 est mort asphyxié le matin du lundi 13 février 2023 dans un site de campement de Bulengo situé au quartier Lac vert, commune de Goma en ville touristique, dans l’Est de la RD Congo.

Selon le Conseil Communal de la jeunesse en commune de Goma, la victime d’une cinquantaine d’années est un déplacé venu de Kitshanga dans le territoire de Masisi, fuyant les affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23. Touché par les effets du gaz, elle est décédée pendant qu’elle était déjà dépêchée dans une structure sanitaire proche, informe Jules Ngeleza, président de cette structure de la jeunesse.

« Nous sommes sidérés de constater encore une fois la mort d’un déplacé de guerre asphyxié par le dioxyde de carbone, le C02 ou Mazuku dans le camp de Bulengo. Un papa pygmée de 50 ans, venu de Kitshanga fuyant la guerre, après avoir après été affaibli par ce gaz, il a été récupéré par les autres déplacés, qui l’ont amené dans un poste de santé appuyé par MSF dans ce camp, celui-ci a directement rendu l’âme », déplore Jules Ngeleza, président du conseil communal de la jeunesse de Goma.

Ce qui, selon notre source, « ramène à 4 », le nombre de déplacés morts asphyxiés par le gaz, depuis leur arrivée dans ce camp. D’où la nécessité aux autorités compétentes de s’investir davantage dans ce dossier. Jules Ngeleza, émet plutôt le vœu de voir ce camp de déplacés être délocalisé, afin de sauver les vies de ces congolais.

« C’est un mort de trop et ramène à 4, le nombre de ceux qui ont déjà perdu leurs vies dans ces mêmes conditions au niveau de ce camp et ce qui démontre la nécessité et l’urgence de délocaliser ce camp pour que ces déplacés soient ramenés dans un autre camp sûr et sécurisé, au lieu de les exposer dans ce mourroir de Bulengo. À notre niveau, nous n’arrivons pas à comprendre ce qui expliquerait le maintien de cette population là-bas. Pour nous, c’est inacceptable que ces gens quittent leurs milieux dangereux ou soit occupés par les terroristes du M23 pour les amener dans un autre millieu dangereux comme celui dans lequel ils se trouvent », a-t-il estimé.

Pour rappel, mardi 07 février dernier, Joseph Makundi, alors coordonnateur provincial de la protection civile au Nord-Kivu a également trouvé la mort après être asphyxié par le gaz toxique communément appelé “Mazuku” dans le camp de déplacés de la guerre du m23 à Bulengo, au quartier Lac vert. Son décès est survenu en voulant sauvé la vie d’un autre déplacé de guerre, mort aussi dans ces mêmes circonstances.

Jocel Biryeka, depuis Goma

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