Quelques corporations de taximen motards œuvrant en ville de Goma annoncent une journée ville morte ce lundi 29 janvier 2024 sur toute l’étendue du chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Ce, pour contester la mesure interdisant la circulation des motos au-delà de 18h00, instaurée par l’autorité provinciale en collaboration avec la mairie de Goma, afin de lutter contre l’insécurité.
Depuis l’instauration de cette mesure, les taximen motards disent être privés de la liberté d’exercer leur métier en toute quiétude.
La société civile et d’autres structures citoyennes notamment des mouvements citoyens et groupes de pression se sont également inscrits en faut contre cette mesure, exhortant les autorités compétentes de chercher le problème de l’insécurité loin de cette décision.
Depuis samedi soir, des messages appelant à “une journée sans transport en commun et sans activités” lundi 29 janvier ont été véhiculés dans des réseaux sociaux, pour appeler les autorités à lever cette mesure.
Dans un communiqué rendu public samedi 27 janvier 2024, le Maire ad intérim de Goma a frappé d’interdiction toute manifestation organisée dans ce sens, appelant la population à vaquer librement à ses occupations.
« Contrairement aux messages qui circulent sur les réseaux sociaux et dans la communauté faisant état d’une éventuelle ville morte et sans transport en commun à l’initiative de certaines organisations de la société civile et Mouvements Citoyens pour ce lundi 29 janvier 2024, le Maire de Goma, le Commissaire Supérieur Principal, Kapend Kamand Faustin, porte à la connaissance de toute la population de sa juridiction qu’aucune manifestation de ce genre n’est autorisée sur toute l’étendue de la ville à la date susdite. A cet effet, l’autorité urbaine invite ses administrés de vaquer librement à leurs occupations», lit-on dans ce communiqué du Maire a.i de Goma.
Par ailleurs, il prévient aux auteurs que, “quiconque osera barricader les routes pour ces genres de motifs ou pour d’autres que ce soit”, sera considéré comme agissant à la solde de l’ennemi surtout en cette période où le pouvoir public fait face à l’agression.
“Dès lors, il rencontrera la rigueur de la loi”, martèle l’autorité urbaine. Par conséquent, “les services d’ordre et de sécurité sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de prendre toutes les dispositions idoines quant à ce”, conclut le communiqué.
Jocel Biryeka, depuis Goma