Des centaines d’enfants, filles et garçons, sont abusés de diverses manières au poste frontalier de Kasindi, secteur Ruwenzori en territoire de Beni, province du Nord-Kivu. Parmi ces abus que dénonce l’action concrète pour la protection de l’enfance, ACOPE en sigle figurent la séparation forcée des enfants de leurs familles, l’exploitation économique des enfants, les violences sexuelles, le délaissement des enfants,…
L’animatrice de cette organisation de défense des droits de l’enfant œuvrant dans la région de Beni, Mireille Musagy attribue cette situation à l’insécurité grandissante qui n’a que perduré dans la région.
« Plusieurs enfants de notre rayon d’intervention sont victimes des abus et agressions notamment à cause de leur séparation d’avec leurs parents. Cela les rend vulnérables et les expose aux agressions, aux exploitations et aux divers abus. D’autres deviennent des enfants dans la rue. C’est une conséquence directe de la guerre qui vient de perdurer dans la région. C’est pourquoi le gouvernement doit y mettre un terme », a dit Mireille Musagy.
Sans indiquer leur nombre, le service de genre, famille et enfants et le programme communautaire de développement intégral tous, du poste frontalier de Kasindi, territoire de Beni, au Nord-Kivu ont fait état de plusieurs enfants qui sont exposés aux abus et exploitations. À cela s’ajoute, une centaine d’enfants séparés de leurs familles du fait de la dégradation de l’état sécuritaire dans la région de Beni que l’ONG ACOPE a documentés le mois dernier.
Serge Mulimani