jeudi, mai 16

Beni : l’ASADHO s’inquiète de la précarité de la situation sécuritaire depuis l’instauration de ‘‘l’état de siège’’

Dans une communication rendue publique ce mardi 16 novembre 2021, l’organisation non gouvernementale et défendant les droits humains, l’association Africaine de défense des droits de l’homme (ASADHO) Nord-Kivu, section de Beni note la dégradation de la situation sécuritaire qui reste toujours préoccupante à Beni six mois après l’instauration de l’état de siège.

Au cours de ces six (6) mois de l’état de siège, l’ASADHO dit documenté seulement en territoire de Beni deux cents cinquante deux (252) cas des tueries à masse, trente-huit (38) cas d’enlèvements des populations, sept (7) cas d’incendies des véhicules et autres atrocités.

‘‘La restauration de l’autorité de l’État étant parmi les missions principales de l’état de siège, en territoire de Beni par contre, six (6) mois après l’état de siège, les populations continuent à se déplacer de leurs milieux et plusieurs villages et agglomérations restent maintenant fantômes à la merci des ADF et autres groupes armés qui y règnent à maître’’, peut-on lire dans ce communiqué de l’ASADHO qui constate également que six (6) mois après cette période spéciale, la mise en place de toutes les autorités dans les entités territoriales décentralisées n’est pas encore effective, à l’occurrence; les chefs des secteurs militaires qui ne sont toujours pas désignés ; alors que , selon l’ASADHO qui se réfère à l’article deux (2) de l’ordonnance du président ordonnant l’instauration de l’état de siège qui stipule que : ‘‘les autorités civiles des entités territoriales décentralisées et déconcentrées seront remplacées par les officiers des forces armées de la république démocratique du congo et/ou de la police nationale congolaise désignées à cet effet’’.

Cette ONG-DH, recommande au gouvernement congolais, de renforcer l’effectif militaire dans les zones de conflit en vue de mener des opérations simultanées sur tous les fronts afin de mettre l’ennemi en étau et en difficultés de se réoganiser, il recommande également l’accelération du programme DDRCS en vue de permettre aux groupes armés favorables à la reddition de se rendre sans peur.

Pour les deux chambres du parlement, l’ASADHO les recommande, d’effectuer une visite à Beni, province du Nord-Kivu et à Irumu en Ituri en vue d’analyser le rapport de l’Etat Major Général des FARDC sur les avancées des opérations militaires sur terrain avant d’adopter la 12ème prorogation de l’état de siège.

L’ASADHO a appelé, les organisations humanitaires nationales qu’internationales à appuyer le gouvernement congolais à travers les organisations de la société civile locales et des droits de l’homme en vue de subvenir aux besoins vitaux des personnes déplacées qui demeurent sans assistance dans leurs différentes familles d’acceuil.

Cette organisation a aussi, recommandé à la population, de mener des actions de sensibilisations envers des groupes armés en vue de les inciter à la réddition et espèrer à la paix.

Notez que, c’est depuis mai dernier que le président de la république démocratique du congo dans une ordonnance Numéro 21/015 du 03 mai 2021, l’instauration de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et Ituri secouées par l’insécurité grandissante orchestrée par les groupes armés qui pullulent dans ces deux provinces.

Fred Mastaki Rex

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