
La population de l’aire de santé de Kanyihunga, dans le groupement Malio, en chefferie des Bashu, territoire de Beni, au Nord-Kivu éprouve des difficultés pour s’approvisionner en eau potable. Cette entité qui compte plus de quinze (15) mille habitants ne dispose que de deux (02) bornes et une cinquantaine de sources d’eau, indique Isaac Kombi, Infirmier Titulaire du centre de santé de référence de Kanyihunga. Notre interlocuteur, regrette de voir que cette carence en eau potable est à la base de plusieurs maladies chez les habitants de Kanyihunga.
Dans une interview nous accordée au début de cette semaine, Isaac Kombi, Infirmier Titulaire du centre de santé de Kanyihunga parle d’un besoin en source d’eau potable dans cette agglomération. Il indique que les habitants de la place parcourent de longues distances, dans des zones où ils sont exposés à plusieurs risques, pour s’approvisionner en eau.
Il regrette de voir que l’aire de santé de Kanyihunga avec une densité de plus de 15 mille habitants ne compte que 60 sources d’eau aménagées et deux bornes fontaines; qui ne satisfont pas les habitants.
« L’eau c’est aussi un autre besoin dans notre aire de santé. Compte tenu de la population de cette agglomération, les sources d’eau sont insuffisantes. C’est comme par exemple le centre de Kanyihunga, lui seul compte au moins cinq (05) mille habitants mais il dispose seulement deux bornes et deux sources aménagées. L’aire de santé toute entière compte plus de 15 milles habitants et ne dispose que de deux (02) bornes et soixante (60) sources. Et parmi ces sources, il y a celles qui ne sont pas entretenues », indique l’IT Isaac Kombi.
Celui-ci, fait savoir que cette situation expose les habitants de Kanyihunga à plusieurs maladies d’ordre hydrique. Il parle de la typhoïde ainsi que la malaria qui attaquent la population de cette partie de la chefferie des Bashu.
« Suite à la consommation d’une eau impropre, nous sommes en train d’enregistrer de la malaria et la typhoïde. Sont les deux maladies qui dominent ici à Kanyihunga. Le taux des malades atteint par ces deux maladies varie entre 70 et 80%. C’est vraiment inquiétant », regrette notre interlocuteur.
Cette autorité sanitaire souligne la nécessité d’implanter d’autres sources d’approvisionnement en eau potable dans la région afin d’épargner la population locale contre ces différentes maladies qui, d’ailleurs, paupérisent les habitants de cette partie du territoire de Beni.
Tsongo Kamala Bin-Phlégon