La situation sécuritaire qui s’observe actuellement dans la chefferie des Bashu, impacte négativement sur les recettes de l’Etat dans cette entité territoriale décentralisée du territoire de Beni au Nord-Kivu. Cette confirmation a été faite à la presse locale par le mandataire du budget au bureau de la chefferie des Bashu. A l’en croire, cette situation sévit dans plusieurs domaines notamment économique et environnemental. Celui-ci parle d’un manque à gagner pour le denier public.
Au cours d’une interview accordée à la presse locale mercredi dernier 31 août 2022, Osée Muthamiri, mandataire du budget au bureau de la chefferie des Bashu a fait savoir que, cette insécurité plonge cette entité coutumière dans une difficulté de poursuivre les actions de développement.
Il indique que sont plusieurs entités de cette chefferie qui ne sont plus accessibles par les percepteurs de taxes. Il cite entre autre la partie Maboya-Mabuku, Vurondo-Rwahwa ainsi que les centres riverains du Parc National des Virunga comme Kavasewa et Kalivula des zones où sont signalés des mouvements suspects des promeneurs de l’insécurité.
« Dans le domaine économique et environnemental nous éprouvons des difficultés de maximisation de recettes. Il y a les gens de Butembo qui viennent se ravitailler à bois de chauffage chez nous, ils achètent ici chez nous du sable. Mais ces bois, du sable et autres produits se trouvent dans des villages où sillonnent des rebelles et ces acheteurs ont peur d’y entrer. Nos agents percepteurs, n’ont pas accès aux endroits comme Maboya-Mabuku, Vurondo-Rwahwa, Kavasewa,… pour recouvrir la taxe. Nous n’avons que l’accès au marché centre de Bulambo, Kirindera et Vurusi », a-t-il fait savoir.
Ce chef du budget appelle ainsi les contribuables vivant dans des zones encore sécurisées de s’acquitter de leurs devoirs civiques pour que l’entité trouve des moyens pour son fonctionnement. Au gouvernement de rétablir la paix dans cette partie pour permettre aux habitants de vaquer à leurs occupations et pour qu’ils parviennent à payer les déférentes taxes légales.
Plusieurs centres commerciaux de la chefferie des Bashu sont actuellement secoués par l’activisme des rebelles locaux et étrangers ; une situation qui pousse la population à abandonner ses milieux craignant pour sa sécurité.
Tsongo Kamala Bin-Phlégon