
La MONUSCO apporte la formation gratuite en coupe et couture au profit de trente (30) femmes vulnérables et victimes d’atrocités des groupes armes (en majorité des déplacées). Ladite formation a démarré lundi 10 juin 2024 à Beni.
Elle est organisée par l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP), avec l’appui financier du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme de la Monusco/Beni (BCNUDH).
À en croire la MONUSCO, cette formation rentre dans le cadre du pilier relatif au mandat du BCNUDH sur la promotion de ce qu’on appelle DESC entre autres les droits économiques, sociaux et culturels, qui vise l’autonomisation des individus, pour le cas précis.
C’est donc pour favoriser l’autonomisation de ces femmes vulnérables, composées majoritairement de femmes déplacées de guerre et survivantes d’atrocités, que le BCNUDH finance cette formation. Auparavant, ces femmes ont été identifiées comme étant des personnes vulnérables, qui n’ont plus accès à leurs champs, à la suite des attaques récurrentes par des groupes armés dans leurs localités d’origine.
Amédée Kaposho Kalumbi, chef de service technique à l’INPP Beni, parle des étapes et de l’importance de cette formation :
« Cette formation consiste en ce qu’elles maitrisent la manipulation de la machine à coudre, en commençant par la pédale comme actuellement ce sont ces genres de machines qui sont plus utilisées. Nous allons leur enseigner comment faire la coupe de l’habit selon différents modèles, et la grande partie sera consacrée à la couture dame. Et le reste nous allons leur apprendre aussi des techniques qui peuvent les emmener à coudre d’autres habits, même pour les hommes. Pour ces femmes, c’est vraiment un grand besoin, car l’être humain doit s’habiller tous les jours. Ce qui va les aider à se prendre en charge, aussi leurs familles et trouver quelque chose à partir des habits qu’elles vont chaque fois coudre. C’est pourquoi nous remercions grandement notre partenaire, la MONUSCO, pour avoir pensé à outiller ces femmes, surtout qu’elles sont vulnérables. Les voyant errer dans les quartiers, dans leurs maisons sans rien faire alors que le besoin humain est permanent, ce n’est pas bon. Mais quand on a déjà appris un métier, on n’est plus quémandeur, mais plutôt quelqu’un qui peut créer son propre emploi et aider d’autres personnes », a-t-il déclaré.
Dépourvues de tout moyen de subsistance, et afin de leur éviter d’être exposées à toutes sortes de risques, y compris la prostitution, le BCNUDH organise cette formation afin de leur donner des compétences et moyens pour leur réinsertion socio-économique et prise en charge. Car, à la fin de cette formation de trente (30) jours, chacune des apprenantes recevra un fonds de démarrage comprenant entre autres une machine à coudre, des tissus, ciseaux, fils, dés…, ainsi qu’un peu de cash pour leur permettre de créer de petites affaires et d’être autonomes. Ainsi, elles pourront subvenir aux besoins de leurs familles, tout en se mettant à l’abri de toutes sortes de tentations.
Paluku D. et la MONUSCO