vendredi, avril 19

Nord-Kivu : la notabilité de Rutshuru plaide pour la réouverture de la route Goma-Butembo

Le gouvernement Congolais est appelé à s’impliquer dans la réouverture de l’axe routier Goma-Butembo, fermée suite à la guerre du M23, dans le territoire de Rutshuru, dans l’Est de la RDC.

La notabilité de la place qui lance cet appel indique que, l’inaccessibilité de cette route par certains usagers, est à base de mauvaises conditions que traversent les déplacés dans différents camps et sites en province du Nord-Kivu.

« Depuis l’emprise de Rutshuru par les rebelles du M23, la route nationale Numéro 2 Goma vers Butembo a été coupée, c’est-à-dire le trafic n’est pas praticable, on ne sait pas qui a autorisé la rupture de cette route, si c’est le M23 ou le gouvernement. Plusieurs personnes ont fui la guerre, plus de 500 milles déplacés sont, les uns en Ouganda, les uns à Kanyabayonga, Vitshumbi, Nyakakoma, Binza, Goma et ailleurs. Ces personnes vivent sans assistance aucune et pourtant, elles ont laissé la nourriture dans leurs champs et aujourd’hui la nourriture pourit, il n’y a personne pour faire la récolte. Ceux qui sont à Goma par exemple, la diarrhée les a attaqué dans le camp de Kanyaruchinya et Don Bosco. Il y a aussi la famine, ils traversent les mauvaises conditions. Il y a aussi des habitants à Butembo et Goma, qui dépendent d’un moment à l’autre de ces deux coins et ne savent plus comment survivre« , a indiqué Aimé Mbusa Mukanda, notable de Rutshuru.

Celui-ci interpelle le gouvernement Congolais, afin de prendre ses responsabilités.

« Une fois la route est réouverture, les déplacés qui sont bloqués de deux côtés peuvent rentrer chez eux. Le gouvernement a intérêt de s’impliquer dans l’ouverture de cet axe« , a-t-il exhorté.

Depuis quelques mois, la route Goma-Butembo a été coupée à partir de Kibumba et Mabenga, suite aux affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23.
Plusieurs passagers ont jugé bon de prendre l’axe Goma Kanyabayonga, passant par Kitshanga dans le territoire de Masisi, où ils font face aussi à l’état de délabrement très avancé de cette route.

Jocel Biryeka, depuis Goma

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