lundi, avril 29

Mini sommet de Nairobi : “La RED-TABARA du Burundi boude à déposer les armes et quitter le sol Congolais au moment où le droit fondamental des Burundais n’est pas rétabli dans leur pays” (Communiqué)

Les rebelles Burundi de la « Résistance pour un État de droit » (RED-TABARA) actifs dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC) sort de leur silence pour réagir au propos prononcé par le chef de l’Etat Burundais Evariste Ndayishimiye sur les ondes de la Radio télévision Nationale Burundaise (RTNB) de son retour au mini-sommet organisé à Nairobi au Kenya.

Dans un communiqué de presse du 24 avril 2022 signé par Patrick Nahimana, porte-parole militaire de ce mouvement rebelle demontre la non volonté de retour de RED-TABARA sur leur sol natal sans que le président Burundais n’organise pas des négociations sincères et inclusives.

“De retour de Nairobi d’une réunion sur la sécurité en RD Congo, le président Evariste Ndayishimiye a livré devant la presse nationale sa version de l’objet de la rencontre avec des homologues chefs des États, où selon lui il s’agissait de discussions sur les groupes armés et les criminels dans l’Est de la RDC. Il a invité les criminels Burundais qui s’y trouvent de rentrer au pays, à défaut de quoi ils subiraient les mesures militaires prises dans cette réunion. Sans s’appesantir à l’égard des milliers des Burundais qui ont fui la terreur du CNDD-FDD, le mouvement RED-TABARA voudrait rappeler que rentrer dans notre pays est notre rêve et notre objectif”, ont ainsi écrit avant de se plaindre aux propos de leur chef de l’Etat et donner certaines recommandations.

“Il est inadéquat d’user de propos méprisant à l’égard de ses compatriotes exilés dans des circonstances que tout le monde connaît, il suffit au président Ndayishimiye de créer les conditions politiques pour que le gouvernement de retour s’enclenche. RED-TABARA qui vient de passer plus de six mois à intensifier ses affrontements avec FDN, a pris les armes parce que le régime du CNDD-FDD a confisqué le droit du peuple de se choisir librement ses dirigeants à travers des élections crédibles au regard des standards internationaux. Il va donc de soit qu’il ne déposera les armes que lorsque ce droit fondamental sera entièrement rétabli. Si le président Ndayishimiye veut être cohérent avec lui-même, il devrait engager des négociations sincères et inclusives pour l’organisation d’élections démocratiques, libres, inclusives et transparentes”, poursuit ce communiqué.

En attendant ces procédures, la RED-TABARA recommand à Evariste Ndayishimiye immédiatement de commencer par assainir l’environnement politique et sécuritaire pour permettre le retour au pays de tous enfants burundais, notamment la libération des prisonniers politiques, faire cesser les meurtres quotidiens, les arrestations arbitraires, les procès fantaisistes, les disparitions forcées et autres violations des droits de l’homme.

Voici ce communiqué

Luc Lukandjila

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