mercredi, mai 8

Goma : une manifestation perturbe des activités socio-économiques et scolaires

Des activités socio-économiques ont été paralysées l’avant-midi du vendredi 03 février 2023 dans la ville de Goma, chef lieu de la province du Nord-Kivu. Et pour cause, certains habitants de la ville sont descendus dans la rue, pour protester contre l’avancée de rebelles du M23 dans plusieurs entités des territoires de Rutshuru et Masisi.

Quelques jeunes se déclarant manifestants, disaient exprimer leur ras-le-bol suite à ce qu’ils qualifient “d’inefficacité de la force régionale de l’EAC, face aux rebelles du M23.”

Depuis la soirée du jeudi 02 février à l’endroit communément appelé “Deux lampes”, des jeunes gens barricadaient la route sur l’axe 1 kilomètre témoin. Vendredi 03 février courant, la situation a perduré et des barricades ont été placées sur plusieurs axes routiers de la place, depuis l’avant midi, avant d’être dégagés par les éléments de l’ordre.

Les manifestants exigeaient à la force régionale de la communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC( de lancer des offensives contre les rebelles du M23, dans le cas contraire, dégager du Sol Congolais.

« Comment pouvons-nous avoir les soldats du Kenyans avec les officiers du Rwanda expulsés, nous tous nous le savons. C’est ça notre mécontentement. Que le gouvernement suive de près la situation, car de notre côté nous ne voyons pas claire. Nous n’allons pas accepter, nous population nous allons nous prendre en charge. Les entités sont entrain de tomber entre les mains de l’ennemi chaque jour, alors que nous connaissons que notre armée a une force. On nous a envoyé les Kényans pour qu’ils combattent, mais aujourd’hui tout Bunagana, Kitshanga est sous contrôle du m23 et l’EAC ne fait rien. C’est pourquoi nous disons, que, soit l’EAC se rend au front contre l’ennemi ou soit, elle degage« , se sont exprimés ces habitants à rtr-beni.net.

Pendant ce temps, des activités socio-économiques ont été perturbées. Des écoles situées en commune de Karisimbi ont dû renvoyer les élèves à la maison, par peur des représailles.

« Nous revenons de l’école, alors qu’on voulait faire l’examen, nous avions déjà des copies. Nous avons aperçu des gens qui descendaient entrain de manifester. Ils jetaient des pierres et puis on nous a dit d’aller à l’extérieur. Ils réclamaient que la MONUSCO et l’EAC dégagent« , ont témoigné certains élèves.

Perturbées suite à cette manifestation improvisée, les activités socio-économiques ont semblé reprendre dans l’après midi, après intervention des éléments de la police nationale congolaise, déployés sur terrain pour empêcher d’éventuelles perturbations de l’ordre public.

Dans la soirée, à partir de 18h de ce même jour, le mouvement de grève s’est poursuivi sur l’axe routier Mutinga bon voyage, où des jeunes ont placé des barricades sur la chaussée, perturbant ainsi la circulation routière.

Mardi 31 janvier dernier, les acteurs de la société civile forces Vives du Nord-Kivu et du Sud-Kivu ont annoncé des actions de grande envergure à partir du mois de février 2023, pour pousser le gouvernement Congolais, la force régionale de l’EAC et la MONUSCO à rétablir la paix et la sécurité dans les entités sous l’emprise des rebelles du M23. Pour l’instant, aucune structure citoyenne et/ou mouvement citoyen n’a déclaré avoir organisé une quelconque manifestation pour le vendredi 03 février courant.

Jocel Biryeka, depuis Goma

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