mardi, mai 7

Goma : la population manifeste contre l’agression de la RDC par les pays voisins

Les activités socio-économiques sont restées paralysées la journée du lundi 31 octobre 2022 sur toute l’étendue de la ville touristique, chef lieu de la province du Nord-Kivu. Ce, suite à des appels à des journées villes mortes de la société civile et des mouvements citoyens, appels lancés pour dire non à ce qu’elle qualifie “d’agression du Sol Congolais par le Rwanda et l’Ouganda”.

Boutiques, magasins, pharmacies, écoles, marchés sont restés fermés.
Le secteur de transport a été également été affecté par cette situation. Si certains engins roulants ont été visibles sur la chaussée, la plus part de véhicules privés et de transport en commun n’ont pas pu fonctionner.

Les manifestants ont été visibles sur plusieurs artères de la ville. Avec des calicots en mains, certains à bord des motos, ces habitants appellent les présidents Rwandais et Ougandais à cesser d’agresser le pays sous couvert de terroristes du M23. Occasion pour eux d’exiger l’implication de la communauté internationale quant à ce.

« Une partie du territoire national est déjà occupée par l’armée étrangère et ça pour autant mâcher les mots, c’est l’armée Rwandaise en collaboration avec l’armée Ougandaise. Raison pour laquelle la population du Nord-Kivu, plus particulièrement celle de la ville de Goma a décidé de manifester pour montrer à la communauté internationale que nous ne sommes pas prêts de cohabiter avec le Rwanda qui opère sous couvert du M23. On en a assez, nous voulons que la communauté internationale donne son dernier mot par rapport à la situation qu’on est entrain de vivre à l’Est de la République Démocratique du Congo. Nous appelons aussi Paul Kagame, Museveni et ses alliés de laisser les théâtres qu’ils sont entrain de mener dans l’Est de la RDC« , se sont exprimés, ces habitants.

Plusieurs structures citoyennes et organisations syndicales ont pris part à cette manifestation. La force syndicale nationale (FOSYNAT) section du Nord-Kivu, une structure de défense des droits des enseignants estime qu’il est difficile de parler de l’éducation, pendant cette période de guerre.

« Qu’est ce qu’on va faire comme éducation lorsque nos frères sont entrain d’être égorgés à Beni, à Butembo et à Rutshuru où les gens sont entrain de se déplacer ? On ne parlera pas de l’éducation tant qu’il n’y aura pas la paix. Nous demandons à tout le peuple Congolais de se liguer comme un seul homme, derrière notre armée les FARDC, d’aller d’abord défendre la patrie. Une fois qu’on a la paix, ce là qu’on parlera de l’éducation« , a dit Innocent Bahala Shamavu, président de la Force Syndicale Nationale, FOSYNAT en sigle, section du Nord-Kivu.

Pendant ce temps, les organisateurs des journées villes mortes se disent satisfaits de l’effectivité de la première journée. Julio Makeusa, communicateur du Mouvement National Congolais (MNC) pense que le mot d’ordre de la société civile a été respecté.

« Coup de chapeau à la population de Goma qui a honoré l’appel de la société civile en restant à la maison. Il n’y a pas eu d’activités dans la ville. Le fait de rester à la maison montre que la population est contre l’agression contre l’agression Rwandaise« , a-t-il indiqué.

La marche est partie de l’entrée président pour certains manifestants et pour d’autres au niveau de l’endroit communément appelé Vision 20-20, au nord de la ville de Goma. Issus des différents mouvements citoyens et groupes de pressions et d’autres structures citoyennes, ces Congolais se sont dirigés vers la petite et la grande barrières, où ils ont été déguerpis par les forces de sécurité de l’ordre.

Jusque dans la soirée, des barricades étaient encore visibles sur la route au niveau de Majengo.

Jocel Biryeka, depuis Goma

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