L’étudiant Jean-Paul Rusumba Birhakalirwa de la troisième année graduat à l’Université Officielle de Bukavu ( UOB) a été tué, samedi 02 avril 2022, par l’un de ses camarades de la brigade universitaire, au Sud-Kivu.
C’était au moment où les étudiants manifestaient leur mécontentement contre la hausse des frais académiques au sein de leurs institutions dans la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-kivu.
Tout est parti d’une mésentente entre la victime et un groupe de ses camarades de la brigade universitaire, l’étudiant victime réclamait ensemble avec d’autres l’affichage des frais académiques à payer cette année. Dans une discussion avec les étudiants brigadiers, l’un lui a ôté la vie. Celui-ci est déjà identifié par les services de sécurité. D’après la Société civile, noyau de Kadutu, l’infortuné a reçu des coups d’un morceau d’arbre sur son cou et sur sa poitrine. Il a été vite acheminé au dispensaire de l’Institut Supérieur des Techniques Médicales (ISTM) où les médecins ont constaté que la personne était déjà décédée. C’est ainsi que son corps a été déposé à la morgue de l’hôpital général.
La Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) Chunvi ya Congo, noyau de Kadutu condamne cet acte qu’elle qualifie de barbarie estudiantines. Patrick Munguakonkwa, président de cette structure citoyenne présente ses condoléances à la famille de la victime et demande au Ministre de l’enseignement supérieur et universitaire (ESU) de s’impliquer dans cette affaire pour régler la question des frais académiques, source de plusieurs problèmes dans les universités en République Démocratique du Congo. La NDSCI Kadutu rappelle aux étudiants qu’ils constituent l’avenir du pays et par conséquent, ils doivent mettre fin aux anti-valeurs.
Pour rappel, le 29 septembre 2021, la population de Bukavu avait assisté à des actes similaires à celui qui a été posé, samedi 2 avril 2022, occasionnant la destruction des vitres de l’ISTM, UOB et UCB ainsi que d’autres dégâts matériels. Les manifestations de protestation contre la hausse des frais académiques ont commencé depuis vendredi 1er avril à Bukavu, où les étudiants en colère ont placé des barricades sur les entrées de leurs établissements.
L’infortuné Jean-Paul Rusumba, orphelin de père et de mère, était pris en charge à l’école depuis plusieurs années par l’organisation SOS qui s’occupe avec la justice en suivant le processus judiciaire, afin de punir sévèrement l’auteur et ses complices.
Luc Lukandjila