“La situation sécuritaire qui s’observe actuellement dans la chefferie des Bashu en territoire de Beni au Nord-Kivu est une menace pour le développement et l’économie de cette entité coutumière.”
Propos tenus par Déo Kamavu, acteur de développement dans la chefferie des Bashu et directeur de l’Association des Producteurs de Vuhimba (APAV), une organisation locale œuvrant dans cette chefferie.
Dans une interview nous accordée la semaine dernière, monsieur Déo Kamavu indique que cette baisse économique s’observe surtout dans des marchés publics de cette chefferie où les habitants se heurtent maintenant à une difficulté de se ravitailler en produits manufacturés. Il indique que cette situation plonge la population des Bashu dans une vie pénible car n’accédant plus à leurs champs unique source de revenu.
De l’autre côté, notre personne ressource indique que cette minsécurité influence négativement sur les actions de développement de l’entité tout en indiquant que les bailleurs des fonds s’abstiennent d’investir dans des zones secouées par l’insécurité.
“L’économie a sensiblement baissé. Les commerçants qui quittent Butembo retournent avec leurs marchandises sans pour autant les écouler car n’ayant pas trouvé des clients dans des marchés. Les habitants connaissent une difficulté totale sur le plan financier. À cela, les actions de développement n’évoluent pas car les bailleurs des fonds refusent d’investir dans des zones rouges”, a dit Deo Kamavu.
Celui-ci invite les autorités compétentes de prendre en main leurs responsabilités pour restaurer la paix dans cette chefferie et pour que les activités reprennent leur rythme normal dans plusieurs coins de cette chefferie.
“Le développement a connu un décalage. Nous espérons qu’avec ce dialogue du chef, les choses vont s’améliorer. Et si les autorités ne prennent pas cette situation au sérieux la chefferie des Bashu risque de connaître une régression grave sur le plan économique et de développement”, a-t-il ajouté.
Il faut noter que la chefferie des Bashu fait face actuellement à une insécurité accrue dont sont auteurs des groupes rebelles de maï-maï d’un côté et des ADF de l’autre côté.
Tsongo Kamala Bin-Phlégon