vendredi, avril 26

Beni : fuite des cerveaux en chefferie des Bashu; le CLJ plaide pour la création des centres agricoles pour lutter contre le chômage

Ils sont plusieurs jeunes garçons et filles de la chefferie des Bashu dans le territoire de Beni au Nord-Kivu dans l’Est de la République démocratique du Congo qui abandonnent ce milieu après leur cursus scolaire. Cette fuite des cerveaux constitue un manque à gagner pour cette entité coutumière.

Inquiétude exprimée mercredi 01 juin 2022 par le conseil local de la jeunesse chefferie des Bashu. Cette structure estime que cette situation contribue au retardement du développement local.

Selon Daniel Kalyotho, président de cette structure de jeunes dans la chefferie des Bashu, plusieurs jeunes abandonnent leurs villages après leurs études secondaires dans cette partie du territoire de Beni. Nombreux de ces jeunes partent pour les études supérieures et n’y reviennent plus après leurs études.

Le CLJ Bashu présente cette situation comme le facteur à la base de l’absence dans la région, des cadres pouvant servir pour l’encadrement de certaines couches sociales et le développement local. Le président du conseil de la jeunesse des Bashu parle cependant des plusieurs facteurs qui seraient à la base de cette forme d’exode rurale. Il épingle notamment le chômage et l’insécurité dans cette zone.

« Il y a un problème des cadres dans la chefferie des Bashu. Les quelques cadres qui ont eu la chance d’être former, les uns quand ils vont aux études par exemple à Goma, Butembo, Beni et ailleurs, des qu’ils finissent leurs études, ils restent directement là bas alors que la chefferie en a besoin d’eux. Les autres qui, après avoir fini leurs études et qu’ils sont dans la chefferie, ils se déplacent pour chercher où ils peuvent être empochés. C’est pourquoi il y a exode des jeunes surtout les jeunes cadres. Avec ça, on se rend compte qu’à plus de 80% de jeunes des Bashu n’ont pas accédé à la formation et c’est une jeunesse analphabète. C’est un manque à gagner pour la chefferie. Le chômage, les conditions de vie que nous traversons, l’insécurité sont tant des facteurs qui favorisent cette fuite. Avec l’insécurité, certains jeunes qui serviraient de cadre dans la société sont obligés d’abandonner le milieu suite aux différentes menaces qu’ils subissent« , a dit Daniel Kalyotho président du CLJ/Bashu.

Ce dernier urge ainsi les autorités compétentes de songer à la création des centres agricoles pouvant occuper les jeunes pour lutter contre le chômage et de mettre en application des mécanismes pouvant aider à lutter contre l’insécurité dans cette chefferie afin de lutter contre cette fuite des cerveaux.

Tsongo Kamala Bin-Phlégon

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