samedi, décembre 14

Beni : 19 détenus libérés de la prison grâce au plaidoyer du Bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’Homme de la MONUSCO

Dix-neuf (19) détenus, dont quatre (04) soldats des Forces Armées de la RDC (FARDC), ont été libérés vendredi 22 novembre 2024 de la prison de Beni-Kangbayi, au Nord-Kivu. Bien que cette libération fasse partie de la politique gouvernementale de désengorgement des prisons, ces personnes doivent aussi quelque part leur libération au Bureau conjoint des Nations unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) de la MONUSCO, qui a dû plaider leurs causes auprès des autorités judiciaires locales. Elles étaient détenues pour des faits bénins, notamment pour vol simple, ou encore pour violation de consignes pour les militaires, rapporte Jean-Tobie Okala, MONUSCO Beni.

Patrice Vahand, le directeur du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme en mission à Beni depuis le 22 novembre et présent à cette cérémonie, s’est félicité de l’excellente collaboration avec les autorités congolaises dans le cadre de la protection des droits humains : « Le BCNUDH travaille étroitement avec le gouvernement les autorités judiciaires de la République démocratique du Congo. D’abord, pour nous assurer que lorsque quelqu’un est en conflit avec la loi, il bénéficie d’un procès équitable. Il y a aussi un travail qu’on doit faire dans le cadre du désengorgement dans les prisons. Et donc, ces libérations font suite au plaidoyer du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme. Nous avons là 19 personnes qui étaient en détention dont quatre militaires qui vont être libérées à l’issue de l’examen préliminaire qui a été fait par le magistrat ».

Un cadeau de Noel, tombé du ciel, pour ces détenus, dont certains étaient derrière les barreaux depuis plus de 2 ans, et qui affirment avoir presque perdu tout espoir de goûter à l’air frais de la liberté. L’un d’eux a ainsi déclaré : « J’ai été incarcéré en 2022, au motif que j’étais chef des Shegues [enfants de la rue ]. C’est un motif qu’on m’avait collé, parce que j’avais de mauvaises fréquentations. J’ai beaucoup souffert ici ; je demande aux autres d’éviter de faire de mauvaises choses pour ne jamais arriver ici. Je promets de mener désormais une vie sérieuse une fois à la maison, je ne voudrais plus revenir ici. Je vous remercie pour m’avoir libéré, je ne m’y attendais même pas, c’est vraiment un miracle ».

La prison de Beni compte actuellement plus de mille quatre cents détenus, pour une capacité d’accueil de 250 places seulement. Mardi 19 novembre, six personnes ont été libérées des cachots de la police à Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, toujours après un plaidoyer de la Monusco.

Bienvenu Katava

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