Les eaux du lac Tanganyika surpasse de nouveau son espace habituel il y a cela quelques semaines, causant encore l’inondation des abris dont les maisons d’habitation et le marché Mwemezi qui a perdu l’une de sa grande partie. A part la ville de Baraka, plusieurs autres villages de secteur de Tanganyika voisins du lac Tanganyika, d’Uvira et du Burundi ne sont pas du reste.
C’est pour la deuxième fois que ladite catastrophe s’observe en moins de quatre (04) ans passés. A Baraka, certains habitants vident petit à petit leurs domiciles vu l’occupation de leurs parcelles par des eaux aussi à l’intérieur de leurs maisons. Certains encarts de grand marché public de Baraka (Mwemezi) sont sous occupation des eaux du lac. Les commerçants lancent un SOS auprès de personnes de bonne volonté pour une intervention d’urgence.
Selon l’étude faite par l’initiative DRM Africa, la montée des aux du lac Tanganyika au mois de janvier 2024 inquiète différents experts en gestion des risques de catastrophes et des organisations non gouvernementales. De septembre 2023 à Février 2024, il s’est observé une nette montée du niveau du lac Tanganyika à échelle de 0.4m de différence, selon les données recueillies par DRM Africa, une initiative qui s’occupe de la surveillance permanente du lac Tanganyika depuis 2017.
Selon les prévisions pluviométriques estimées par cette initiative, le rapport entre la qualité d’eau que le lac Tanganyika perdrait par évaporation et son exutoire de la rivière Lukuga seraient moindre par rapport à l’apport en eaux des différentes rivières qui se jettent dans le lac Tanganyika grâce à une pluviométrie excessive.
C’est ainsi, la montée des eaux du lac Tanganyika de ce mois d’avril 2024 risque d’emporter plusieurs autres infrastructures dans les villes de la sous-région : Baraka, Uvira, Rumonge, Nyanza Lac, Kalemie y compris les entités rurales proches de ce lac.
En titre de rappel, lors de la montée des eaux du lac Tanganyika une fois en 2020, à l’époque de la député nationale en fonction, Madame Louise Munga Mesozi avait saisit le ministre ayant dans ses attributions les catastrophes naturelles, sa lettre no AN/MML/007/2020 avait comme objectif de plaider auprès du gouvernement Congolais de venir en assistance aux sinistrés de plus de trois cent cinquante-trois (353) maisons effondrées par les eaux du lac. Malgré ce cris de détresse de cette élue du peuple, rien n’a été fait.
Luc Lukandjila