dimanche, février 9

99 ans depuis sa création et malgré l’insécurité en l’Est de la RDC : « Le Parc National des Virunga n’a perdu aucune de ses espèces » (Méthode Muhoze)

« Depuis sa création en 1925, le Parc National des Virunga (PNVi) garde toutes ses espèces ». Cette révélation est de Monsieur Méthode Muhoze, directeur des relations extérieures au sein du Parc National des Virunga lors d’une interview accordée à la presse de la ville de Beni, samedi 11 mai courant.

Il a révélé que malgré l’existence de toutes les espèces du PNVi, il y a certains défis, c’est notamment la situation sécuritaire pendant plus de vingt (20) ans en l’Est de la RD Congo qui a fortement impacté la biodiversité du Parc mais il y a à se féliciter.

« Malgré tous ces défis, le Parc n’a perdu aucune de ses espèces, depuis sa création sont encore existantes. C’est quand-même chose à féliciter par rapport à tous nos prédécesseurs dans ce travail qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes. C’est notamment tous les éco-gardes qui ont perdu leur vie pour qu’aujourd’hui 99 ans après qu’on retrouve encore ce parc dans cet état », a fait savoir Méthode Muhoze.

Notre source révèle que l’ICCN est entrain de travailler sur le grand programme « Alliance Virunga qui a été lancé par le PNVi dans le but de relever l’économie des communautés mais aussi contribuer au développement et à la stabilisation de la partie Est de la RDC. Ce programme vise à créer des emplois, des entreprises.

« Nous avons constaté qu’effectivement les communautés qui vivent autour du PNVi, la majorité est pauvre. Et cette pauvreté est à l’origine de toutes les pressions que subit le Parc à partir des communautés riveraines », a-t-il renseigné.

Méthode Muhoze poursuit que, s’il y a des espèces animales qui échappent au contrôle des éco-gardes dans le Parc pour arriver dans des zones des communautés, ces dernières doivent alerter les autorités du parc les plus proches.

Et si ce sont des animaux sauvages, il faut éviter de les approcher parce qu’ils peuvent être agressifs du fait qu’ils ne sont plus dans leur zone habituelle. Et que donc, la population doit attendre les interventions des éco-gardes pour les ramener dans le Parc.

« Dans d’autres zones où on a senti ce problème très accru, c’est notamment sur l’axe Beni-Kasindi où les éléphants étaient entrain de s’attaquer tous les jours aux cultures des communautés riveraines du PNVi, le Parc a entamé déjà un grand programme d’installation de la clôture électrique qui a couvert déjà cette zone entre Bulongo et Kasindi. Et depuis un temps, on sent une accalmie », a-t-il poursuivi.

A lui de reconnaître qu’il y a encore des zones où le problème persiste, c’est notamment les zones de Karuruma où l’ICCN est entrain d’envisager ces genres de travaux afin de lutter définitivement contre cette problématique de destruction des cultures par des animaux.

Dodo Mathe

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