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RDC : le gouvernement et le banc syndical identifient les ressources budgétaires allouées au sous-secteur de l’EPST, en vue de lever les actions prioritaires en faveur de l’enseignant

Clôture des travaux de la commission paritaire Gouvernement-Banc syndical des syndicats de l’EPST, dans la salle de conférence et de formation du Village Venus situé à Bibwa, dans la commune de la Nsele à Kinshasa, samedi 16 mars 2024.

Le ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et technique, le professeur Tony Mwaba Kazadi a, au nom du Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde, clôturé ces travaux, en présence de Élysée Bokumuana Maposo et de Madame O’neige N’Sele, respectivement Vice-ministres du Budget et des Finances.

L’objectif de ces assises était d’identifier les ressources budgétaires allouées au sous-secteur de l’enseignement primaire, secondaire et technique, en vue de lever les actions prioritaires en faveur de l’enseignant. Ceci dans le but d’améliorer la qualité de l’enseignement après avoir consolidé et pérennisé la gratuité de l’enseignement primaire dans les établissements publics, programme phare du premier quinquennat du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi.

Dans un procès-verbal signé par les trois (03) membres du gouvernement présents à cette séance et les délégués syndicaux venus de toutes les provinces et lu par Bruno Jibikilay, Rapporteur général de la Commission, il a été constaté par les parties à l’issue de ces travaux, qu’au Secrétariat général de l’EPST, les fonds sont insuffisants pour prendre en charge le paiement de la prime pour fonctions spécifiques d’encadrement de la paie alors qu’elle est payée depuis 2022 en faveur des agents et cadres des services centraux constituant ainsi un avantage déjà acquis; à la DINACOPE, un déficit de 3.296.427.452 FC par mois en faveur de la rémunération des enseignants ; et enfin, à l’Inspection Générale, manque de fonds pour le paiement de la prime pour fonctions spéciales des Inspecteurs et fonctions spécifiques en faveur des agents d’appoint.

Ainsi, les parties prenantes ont levé les options suivantes pour garantir la paix sociale et sauver l’année scolaire 2023-2024 : que le gouvernement, à travers le Ministère du Budget intègre la prime pour fonctions spécifiques d’encadrement de la paie dans les états liquidatifs en faveur des agents et cadres des services centraux de l’EPST avec une enveloppe mensuelle de l’ordre de 7.772.000.000 FC; combler le déficit enregistré à la DINACOPE en puisant dans une autre ligne budgétaire compatible avec la rémunération afin d’atteindre les besoins urgents identifiés au cours des assises; même chose pour fonctions spéciales en faveur des inspecteurs itinérants et agents d’appoint qui retient un montant de l’ordre de 2.475.000.000 FC dans les états liquidatifs au T2. 2024.

Invité pour prononcer son mot au nom du banc syndical, Godefroid Matondo, Porte-parole de l’Intersyndicale des syndicats de l’EPST, a indiqué que, les deux (02) parties ont listé les actions prioritaires à mener sur base du crédit alloué au sous-secteur de l’EPST dans le cadre de l’exécution du budget 2024.

Il s’agit de, a-t-il poursuivi, l’augmentation salariale, la mécanisation/le réajustement de la prime de la gratuité des enseignants du Primaire du secteur public, le paiement des grades transposés, le paiement des enseignants N.P du Secondaire et Bureaux gestionnaires, la mise en retraite des enseignants, la mécanisation de la prime d’encadrement de la paie au profit des agents et cadres des services centraux de l’EPST et enfin, le paiement de la prime pour fonction spéciale en faveur des Inspecteurs et celle spécifique pour agents d’appoint de l’Inspection générale.

Après la signature du procès verbal sanctionnant ces travaux, le Ministre Tony Mwaba a déclaré :  » La commission paritaire dont j’ai le privilège de clôturer les travaux, a le mérite d’être une innovation dans la mesure où il ne s’agit pas comme autre fois d’une occasion pour le banc syndical de formuler uniquement des revendications sommes toutes non réalistes. Il s’agit plutôt d’une nouvelle approche qui consiste à faire participer l’enseignant au choix des actions prioritaires intimement liées à ses aspirations. Cette nouvelle approche a également l’avantage de permettre aux enseignants avec le concours des experts du Ministère du Budget
d’identifier sans tâtonner, les lignes auxquelles recourir pour puiser les
ressources nécessaires qui permettront in fine au gouvernement d’appliquer sa politique de rémunération des enseignants, sans pour autant violer ses engagements vis-à-vis de ses partenaires techniques et financiers »
, a-t-il déclaré, avant de prendre l’engagement au nom du Gouvernement et en sa qualité de gardien de la gratuité de l’enseignement primaire public:

« Je m’engage à ne ménager aucun effort pour assurer un suivi efficient et permanent auprès du Ministère du Budget et celui des finances en vue de l’exécution sans faille de toutes les actions prioritaires en faveur de l’enseignant telles que convenues au cours de ces assises et cela, dans les meilleurs délais. », a-t-il indiqué.

Aux syndicalistes, tout en les remerciant et en les félicitant pour les énormes sacrifices consentis au cours de ces travaux, le primat de l’EPST les a exhortés à plus de responsabilité et de professionnalisme lors de la restitution auprès de leurs bases respectives des acquis de cette commission paritaire, afin de terminer dans la quiétude et la paix sociale l’année scolaire 2023-2024.

Le patron de l’EPST, le professeur Tony Mwaba, s’est dit incomplet s’il ne remerciait pas Félix-Antoine
Tshisekedi Tshilombo, visionnaire de l’effectivité de la gratuité de l’enseignement primaire public, pour son inlassable attention aux préoccupations des enseignants de tous les coins du pays, tels que représentés dans ces assises au travers leurs organisations syndicales respectives.

Bienvenu Katava

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